La réitération suicidaire désigne la répétition d’un geste suicidaire dans les jours, semaines ou mois qui suivent une tentative de suicide. Dans ce contexte, comment évaluer la détermination d’une personne à passer à l’acte ? Construits sur une éthique de l’inquiétude, les dispositifs de prévention du suicide reposent avant tout sur le « rester en lien » avec les personnes en crise, afin d’assurer un sentiment de (re)connexion. Partage d’expériences.
Prévenir la réitération suicidaire
Au sommaire de ce dossier
Prévention du suicide : avancées et perspectives
Quels sont les enjeux actuels de la prévention du suicide ? Comment se déploie la stratégie globale qui permet de répondre à la complexité et à la multifactorialité des conduites suicidaires et avec quels outils de soin ?
Pourquoi la répétition du geste suicidaire
La prise en charge psychothérapique des patients ayant déjà fait plusieurs tentatives de suicide est très éprouvante. Obsédés par le désir ou le geste suicidaire, ils sont entraînés psychiquement dans une profondeur abyssale. Repères cliniques.
Petit lexique des notions entourant la crise suicidaire
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Évaluer le risque de réitération suicidaire
Comment évaluer la détermination d’une personne à passer à l’acte suicidaire ? Il faut avant tout établir un lien de confiance puis documenter la situation en s’appuyant sur une triple évaluation du risque, de l’urgence et du danger.
VigilanS, un dispositif de veille
Initié dans les Hauts-de-France, le dispositif de recontact VigilanS consiste à mettre en place une veille autour de la personne suicidante. Construit sur une éthique de l’inquiétude, il s’est déployé progressivement vers une intervention de crise.
« Chère équipe, je vous remercie… »
Le dispositif VigilanS permet de déployer un « artisanat de l’accompagnement de la crise suicidaire ». Chaque prise en charge est à la fois très structurée et singulière, au plus près de la situation humaine rencontrée. Illustration avec deux cas cliniques bien différents.
« Mon plan de protection contre le suicide… »
Co-construit avec le patient, le plan de protection est un outil précieux pour prévenir les passages à l’acte suicidaire. Organisé en six étapes liées à l’intensité des idées suicidaires, il suggère des actions concrètes à mettre en oeuvre. Caroline, jeune patiente souffrant d’un trouble de la personnalité de type borderline, fait ainsi émerger avec une infirmière ses propres solutions d’apaisement.
Suicide : travailler avec l’entourage
Face à des conduites suicidaires, il est essentiel de prendre en considération tous les proches, au sens large, y compris les équipes soignantes endeuillées par le suicide d’un patient ou d’un résident. Présentation d’une pratique élaborée au fil de l’expérience…
États limites, suicide et entraînement méditatif
Camille, 25 ans, présente un fonctionnement de type borderline. Elle entretient systématiquement des relations interpersonnelles surinvesties et houleuses. Après une tentative de suicide suite à une dispute amoureuse, un programme structuré de Thérapies cognitives et comportementales de 3e vague lui est proposé.
Autour de la promesse du lien
La promesse du lien dans le soin traduit-elle l’accompagnement, l’engagement du soignant dans le champ de la prévention du suicide ? Si oui, de quelle(s) manière(s) ? Et que permettrait-elle ?
E-santé mentale en prévention du suicide
S’agissant de la prévention des conduites suicidaires, l’une des plus-values majeures des applications et objets connectés (AOC) tient aux facilités d’interpellation et d’interactions qu’elles autorisent « à tout moment et en tout lieu » pour les personnes en détresse.
« Ça a été un choc, je me sentais coupable… »
Si la confrontation au suicide d’un patient constitue un évènement particulièrement déstabilisant au cours de l’internat en psychiatrie, il s’avère possible de le transformer en une expérience formatrice, à la condition d’un accompagnement institutionnel et pédagogique à la hauteur des effets qu’il induit chez ces jeunes praticiens.
Pour en savoir plus du n°256
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Et aussi dans ce numéro
Seul Dieu peut se suicider…
Le suicide signe le rétrécissement du possible plus qu’une liberté véritable, rétrécissement interne dégradant le cours de la pensée même, rétrécissement externe lui laissant le soin de tirer des conclusions.
Comment les personnes se rétablissent-elles ?
Dans cet ouvrage fondateur, Jean-François Pelletier, Pr de psychiatrie à l’Université de Montréal et responsable de la formation montréalaise de pairs-aidants en santé mentale, affirme la place de la pair-aidance comme stratégie de communication et de transmission de l’espoir du rétablissement.
L’École à dodo…
Le sommeil du nourrisson est une préoccupation majeure des jeunes parents. Une unité de périnatalité leur propose une « école à dodo », pour les aider à déculpabiliser et instaurer des nuits plus paisibles.
Harold et Maude
Une histoire d’amour sur fond de suicide qui permet d’interroger le rapport de chacun au sens qu’il donne à sa vie.