La tendresse pour transformer la détresse
Dans la clinique du traumatisme extrême, le thérapeute peut trouver dans la tendresse une solution à la détresse pour sortir de l’impuissance du patient et de la sienne.
Dans la clinique du traumatisme extrême, le thérapeute peut trouver dans la tendresse une solution à la détresse pour sortir de l’impuissance du patient et de la sienne.
Ijo, un patient qui a connu la torture et l’exil, accepte des exercices corporels au fil d’entretiens psychologiques. Cette prise en charge créative montre combien la relation ainsi initiée peut être une peau commune soutenant le processus clinique de reconstruction identitaire.
Thierry, pris en charge au sein de l’Unité hospitalière spécialement aménagée (Uhsa), utilise le passage à l’acte pour éviter l’effondrement narcissique. Au cours d’un travail psychothérapique, émerge la question du psychotraumatisme.
Le déni est un mécanisme de défense du moi, qui rejette hors du champ psychique toute donnée menaçante. S’il est présent au cours du développement psychique ordinaire du sujet, il prend un caractère pathologique dans les structures perverses et psychotiques. Introduction à une notion riche et souvent mal comprise.
Déni et clivage sont la potion amère et le pain quotidien des soignants qui prennent en charge des patients états-limites ou psychotiques. Il faut engager un effort de compréhension clinique globale pour tenter de se représenter à quoi échappent ces patients qui écartent la réalité.
De manière constante, une personne anorexique est dans le déni de son apparence, de son comportement alimentaire, de son besoin de nourriture et de sa souffrance émotionnelle. Le soignant doit tenter de la rejoindre dans ses paradoxes, mais sans devenir complice.
Certains crimes paraissent commis par des sujets en états dissociatifs, incapables de relier leur passage à l’acte violent avec leur vie et leurs comportements habituels. Le suivi thérapeutique devra interroger ce clivage du moi et lui donner sens.
S’il peut paraître « blindé » face à la mort, le soignant est lui aussi déséquilibré après le décès d’un proche. Dans sa pratique clinique, il doit alors se confronter à ses propres conceptions et croyances. Cas cliniques et repères théoriques.
Avec les sujets borderline, seul un cadre de soin « mou » peut à la fois résister aux provocations (sans les ignorer) et tenter de les désamorcer par un recadrage bienveillant. L’enjeu reste de maintenir le lien.
Morgan se qualifie de « vivant mort ». Au cœur de la conflictualité qui l’habite, à la rencontre de sa souffrance et de
sa violence, maintenir une capacité d’accueil semble une tâche impossible pour des soignants en perpétuel déséquilibre.