Le dispositif VigilanS se réclame d’un courant philosophique, initié par le Soren Kierkegaard et porté plus récemment par Michel Cornu (cit. Walter et al., 2018), qui érige le « souci de l’autre » en une préoccupation constante, particulièrement adaptée aux problématiques suicidaires.
En effet, force est de constater que non seulement la grande majorité des suicidants (personnes ayant survécu à un passage à l’acte à visée autolytique) passés par l’hôpital quittent le système de soin au bout de quelques heures à peine, mais qu’ils constituent une population plus encline à accepter un compromis de sortie plutôt qu’un véritable compromis de soin.
Proposer un dispositif pour « veiller » sur ces individus, un temps donné, pour vérifier l’adéquation entre les mesures proposées en urgence et leur véritable intérêt à quelques jours de distance du geste princeps, est apparu comme une nécessité dès les premiers pas de la suicidologie moderne.
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