Dans une perspective de rétablissement, la remédiation cognitive vise à améliorer durablement les processus cognitifs (attention, mémoire, fonctions exécutives, cognition sociale et métacognition), parfois lourdement impactés dans certaines pathologies psychiatriques. Son efficacité repose sur un cadre thérapeutique précis, adapté à chaque patient en fonction de ses capacités et de ses objectifs. Malgré son intérêt incontestable en termes de qualité de vie pour l’usager, elle reste insuffisamment développée sur le territoire. Repères théoriques et pratiques.
Proposer des soins de remédiation cognitive
Au sommaire de ce dossier
Sommaire détaillé du n°231
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Remédiation cognitive : de quoi parle-t-on ?
Technique de soin pour améliorer le fonctionnement cognitif du patient au quotidien, la remédiation cognitive est devenue un outil incontournable en psychiatrie. Définitions et repères théoriques pour la pratique.
Fonctions et processus cognitifs
En découpant le fonctionnement cognitif en différents processus, on parvient à comprendre l’activité mentale normale, ce qui permet d’appréhender les difficultés fonctionnelles observées dans certaines pathologies et leurs conséquences en termes d’autonomie et de vie sociale.
Remédiation cognitive dans la schizophrénie
Dans la schizophrénie, les troubles cognitifs sont présents chez 4 personnes sur 5. Il est donc essentiel de réduire ces troubles, qui impactent la vie quotidienne et le rétablissement. La remédiation cognitive renforce durablement les capacités fonctionnelles des usagers et les bénéfices sont significatifs.
Soins infirmiers et remédiation cognitive
Malgré son intérêt indiscutable, l’implantation de la remédiation cognitive dans les pratiques de soins courantes reste faible. L’investissement de ces techniques par les infirmiers constitue un enjeu pour un déploiement au bénéfice d’un plus grand nombre de patients.
Infirmière thérapeute en remédiation cognitive
Le rôle de l’infirmière en remédiation cognitive est d’accompagner le patient au fil de son programme personnalisé. Cette professionnelle spécialement formée intervient en consultations individuelles ou lors de prises en charge groupales.
Prérequis aux soins de remédiation cognitive
Chaque programme de remédiation cognitive doit être parfaitement adapté au contexte actuel du patient et à ses objectifs de rétablissement. À cette fin, le bilan médical, neuropsychologique et fonctionnel constitue un préalable indispensable.
Implanter la remédiation cognitive sur un territoire
Comment mettre en place des soins de remédiation cognitive au niveau d’un territoire ? Soit à partir d’une plateforme qui mutualise les moyens de deux ou trois secteurs, soit en orientant des structures existantes (hôpital de jour, Centre d’activité thérapeutique à temps partiel, foyer de postcure…) vers ce type de soins.
Le Jeu Mathurin : pour simuler le quotidien
Michel, qui souffre de schizophrénie, évoque des troubles de la mémoire, des difficultés à se concentrer et un sentiment de solitude… L’équipe de l’hôpital de jour lui propose de participer au groupe « Jeu Mathurin », un programme virtuel qui mobilise les fonctions neurocognitives et la cognition sociale.
Addictions et remédiation cognitive
Au cours d’une consultation, une infirmière repère chez Monsieur André, un patient alcoolodépendant, des troubles cognitifs liés à son addiction. La neuropsychologie et la remédiation cognitive, encore peu utilisées en addictologie, peuvent se révéler des outils précieux.
Bibliographie du n°231
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Et aussi dans ce numéro
Repères sur la psychologie cognitive
Quelques repères pour mieux comprendre ce qui est en jeu sur un plan théorique dans la remédiation cognitive. Lire en PDF
Le juge et la liberté thérapeutique
Le juge ne peut se substituer aux équipes soignantes pour déterminer la teneur et les conditions de prises en charge thérapeutiques. En revanche, il s’assure que les droits du patient à bénéficier d’un suivi sont respectés.
L’ambivalence, une coexistence des opposés
Quand les TOC « enferment » au domicile
Christine, la soixantaine, souffre de dépression et de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sévères, qui l’ont conduite progressivement à s’enfermer chez elle. Cette patiente refusant l’hospitalisation, …
Jonas en quête d’autonomie
Au cours d’une sortie à la piscine, Jonas, 16 ans, trouve une bague fantaisie. Les soignants l’autorisent à la garder mais sa mère ne l’entend pas ainsi. Qu’en est-il de son libre arbitre ?
Freud : du regard à l’écoute
Jusqu’au 10 février 2019, le Musée d’art et d’histoire du judaïsme (Mahj) présente une exposition exceptionnelle sur Freud. Par un ensemble de 200 pièces, elle …