« Tous schizophrènes »
Quand la signification qui organise habituellement le rapport à la réalité se défait, la personne psychotique « invente » une suppléance pour tenter de lui redonner du sens. Illustrations cliniques.
Quand la signification qui organise habituellement le rapport à la réalité se défait, la personne psychotique « invente » une suppléance pour tenter de lui redonner du sens. Illustrations cliniques.
La saillance aberrante est un paradigme simple qui donne un sens cohérent au délire, aux hallucinations et à la désorganisation de la pensée dans la psychose. Il ne remet pas en cause les croyances des patients de manière frontale et propose un cadre de prise en charge « pensable » par les soignants.
Les thérapies cognitives et comportementales des symptômes psychotiques (TCCp) travaillent directement sur les croyances délirantes, en les remettant en question ainsi que les preuves qui les sous-tendent.
Que faire face à la personne délirante ? Parler, se taire, évaluer, converser ?… À ce stade, le patient a avant tout besoin que l’on reconnaisse son expérience comme réelle. Action de premier secours, le Dialogue de crise vise à rétablir la communication.
Hospitalisé au long cours, Camille, la quarantaine, fait peur à toute l’équipe soignante, avec ses cris, son délire et ses vociférations. Attentif au contenu de son délire, un infirmier chemine avec lui autour d’une médiation. Plusieurs prises en charge lui sont proposées et la contenance psychique opère.
« C’est un travail de deuil impossible puisque je suis la cause du décès de ma mère. » Au cours d’un suivi psychothérapique, Bruno revient sur son passage à l’acte. L’épisode psychotique délirant qu’il a vécu peut être envisagé comme une tentative de survie psychique.
Interrogeant Clovis, un patient souffrant de schizophrénie bien connu du CMP, deux soignantes découvrent qu’il s’est construit une néothéorie délirante sur ses troubles à partir notamment du contenu de séances d’éducation thérapeutique du patient (ETP).
Hospitalisé dans un état grave lié à une maladie de Crohn, Dominique, 20 ans, refuse les soins. Explorant son discours délirant, une psychologue révèle les liens complexes qui unissent le patient à « son » handicap.
En psychiatrie, le patient est régulièrement jaugé sur sa capacité à s’« adapter ». L’adaptation à l’environnement est certes socialisante, mais quelque chose résiste… Le désir qui, lui, ne s’adapte à rien…
Pour aider les patients à concevoir des explications alternatives à leur expérience psychotique, Michael’s Game leur propose de s’entraîner au raisonnement par hypothèses à partir de mises en situation d’un personnage.