La rumination est un mode de réponse à la détresse, une stratégie d’adaptation pour contrôler un affect désagréable. Elle consiste à se concentrer de façon répétitive et passive sur des pensées négatives, dans un cercle vicieux automatique et vain. En psychiatrie, ces pensées répétitives négatives sont notamment associées aux troubles dépressifs et anxieux, évoquées dans la genèse et le maintien de ces troubles. Cibler ces pensées ruminatives est une idée relativement récente, qui s’est construite dans une perspective transdiagnostique. Différentes pistes d’interventions peuvent être proposées au patient.
Les ruminations
Au sommaire de ce dossier
Pourquoi s’intéresser aux ruminations
La rumination consiste à revenir sans cesse sur les mêmes pensées, dans un cercle vicieux automatique. Présente notamment dans les troubles dépressifs et anxieux, elle peut faire l’objet de prises en charge spécifiques.
Approche transdiagnostique des ruminations
L’approche transdiagnostique propose de centrer la compréhension clinique des troubles psychiques sur leurs points communs. Cette perspective ouvre différentes pistes d’intervention pour cibler les pensées répétitives négatives présentes dans plusieurs pathologies.
Les pensées répétitives, une parole intérieure ?
Les sciences cognitives et la psycholinguistique apportent un nouvel éclairage sur les pensées répétitives négatives. Penser avec des mots nous protégerait d’images émotionnelles considérées comme trop intenses.
La rumination mentale, symptôme sociétal
Le phénomène de rumination mentale peut se comprendre dans le champ de la psychopathologie, mais aussi dans celui de l’anthropologie et s’envisager comme une forme symptomatique de la société contemporaine.
Rumination : la pensée de trop
Dans la rumination, c’est la surexposition consciente d’une difficulté qui est problématique, et non sa sous-exposition inconsciente. À l’inverse de la perspective psychanalytique, ce n’est pas une pensée écran…
L’activation comportementale face aux ruminations
Soraya, la cinquantaine, est envahie par ses ruminations. Elle a récemment accepté de nouvelles responsabilités professionnelles et ne se sent pas à la hauteur. L’activation comportementale lui permet d’analyser les fonctions de ses pensées répétitives négatives et d’envisager des comportements alternatifs.
La pleine conscience pour réduire les pensées négatives
Les pratiques de pleine conscience ont des effets bénéfiques sur la réduction des symptômes anxio-dépressifs et notamment les ruminations. Le point sur les programmes validés et les innovations.
Convoquer ses ruminations !
Face à des pensées envahissantes, effrayantes ou dérangeantes, l’approche systémique et stratégique consiste à les explorer pour en comprendre les tenants et les aboutissants. Plusieurs démarches peuvent être proposées au patient pour les « digérer ». Histoires cliniques.
Les ruminations de l’insomniaque
Les ruminations alimentent souvent les troubles du sommeil. Au coeur de la nuit, comment éviter de ressasser en boucle ? Si l’hypnose ne peut pas « faire dormir », elle permet néanmoins de mettre en condition le corps et l’esprit pour qu’ils dorment.
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Sensibilité et sensitivité chez Jean-Jacques Rousseau
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