À la lumière des connaissances actuelles sur la schizophrénie et des aspects multifactoriels qui en font une pathologie biopsychosociale, les professionnels disposent aujourd’hui d’outils psychoéducatifs qui viennent enrichir l’arsenal thérapeutique classique, Néanmoins, les soignants qui veulent s’investir dans ces nouvelles approches doivent impérativement se former d’un point de vue théorique et non pas se contenter de les appliquer de façon rudimentaire.
Psychoéducation : de quoi parle-t-on ?
Au sommaire de ce dossier
En guise d’introduction…
Avant-propos…
La schizophrénie, « maladie de la cognition… »
Jusqu’alors, les déficits cognitifs ne constituaient qu’une cible secondaire dans les thérapeutiques de réhabilitation. A l’avenir, ils vont faire l’objet d’études approfondies afin de compléter les thérapies déjà existantes dans le traitement de la schizophrénie.
Qu’est-ce que la psychoéducation ?
La psychoéducation n’est pas une simple transmission d’information. Elle doit être accompagnée d’un travail pédagogique, psychologique et comportemental.
Psychoéducation : de la théorie à la pratique
Si les experts insistent sur l’intérêt des programmes de psychoéducation pour soutenir le rétablissement des patients souffrant de schizophrénie, leur mise en oeuvre exige une réelle volonté institutionnelle, des compétences nourries par la formation et un travail pluridisciplinaire.
La remédiation cognitive
La remédiation cognitive a pour objectif de diminuer les déficits cognitifs des patients souffrant de schizophrénie. Elle ne peut être utilisée seule mais pour compléter l’action des médicaments et de la psychothérapie. Plusieurs programmes de remédiation cognitive sont aujourd’hui disponibles.
Que sont les habiletés sociales ?
Les déficits des patients psychiatriques en matière de compétences sociales peuvent aggraver leurs symptômes qui, couplés à une incapacité fonctionnelle de longue durée, menacent leur aptitude à se prendre en charge et à faire face au stress quotidien ; d’où l’intérêt particulier chez ces personnes de l’entraînement aux habilités sociales.
Une question de volonté…
Il suffit parfois d’avoir la conviction qu’il est possible d’adapter une expérience de prise en charge des troubles cognitifs de la schizophrénie « venue d’ailleurs » et de réunir les conditions nécessaires pour y parvenir…
L’infirmier et la psychoéducation
Les principes de réhabilitation permettent de passer au « scanner » certains de nos positionnements soignants et peuvent nous empêcher bien des dérives comme le paternalisme, la tendance à « faire ou choisir à la place de », à traquer le symptôme plutôt que l’élan vital, à globaliser autour de la psychose.
« Je n’ai jamais rien demandé… »
Le parcours de Jules, patient schizophrène de 36 ans, nous montre comment des techniques d’apprentissage des habiletés sociales lui permettent enfin d’exprimer ses besoins, de s’affirmer dans ses relations sociales et de retrouver confiance en lui.
Les joyaux de la tête
Créer un groupe d’allure psychoéducative dans un haut lieu de la psychothérapie institutionnelle n’allait à priori pas de soi. Si nos collègues, à l’époque, n’hésitaient pas à expliquer leur traitement aux patients, cette information était individuelle, ciblée, liée aux nécessités du suivi et de la prise en charge. Créer un groupe, c’était généraliser une pratique qui ne leur semblait devoir être qu’individualisée…
RehaCom : une kinésithérapie des neurones…
La thérapie de remédiation cognitive par entraînement hiérarchisé assisté par ordinateur (TRC-EHAO) réalisée à l’aide du logiciel RehaCom permet de restaurer les fonctions cognitives de patients atteints de schizophrénie.