La prévalence du diabète chez les patients schizophrènes est trois fois plus élevée que dans la population générale. En cause : la maladie elle-même, les antipsychotiques et le mode de vie. Aujourd’hui donc, et comme le réclame ce patient schizophrène et diabétique : « il faut apprendre aux équipes du diabète à ne pas avoir peur de nous et leur dire de nous traiter comme les autres, de nous poser des questions, de s’occuper de notre poids, de notre diabète, de notre coeur, de notre tension… Et il faut que les équipes de soin en psychiatrie nous apprennent plus de choses sur nos médicaments et sur l’évolution de notre maladie. »
Schizophrénie et diabète
Au sommaire de ce dossier
Schizophrenie et diabete
La schizophrénie est-elle un facteur de risque de diabète et de complications métaboliques ? Comment mettre en place un dépistage et un suivi exigeant ? Comment développer une coopération active avec le médecin traitant, l’infirmière libérale, le diabétologue, le cardiologue ou d’autres spécialistes ?
Dépister le syndrome métabolique
La vulnérabilité somatique des patients schizophrènes doit conduire les psychiatres à détecter au plus vite d’éventuelles comorbidités organiques, parmi lesquelles le syndrome métabolique.
Diabète et antipsychotiques
La majorité des études suggèrent que les antipsychotiques contribuent à l’augmentation de la prévalence du diabète de type 2 chez les patients schizophrènes. Néanmoins, le rapport bénéfice/risque reste largement en faveur du traitement.
Diabète : ce qu’il faut savoir
Qu’est-ce que le diabète ? Quelles en sont les complications ? Comment le soigne-t-on, pourquoi la vigilance s’impose et quels types d’accompagnement au long cours sont proposés aux patients ?
Accompagner et éduquer le patient diabétique
La maladie diabétique impose aux patients et aux soignants de nouveaux modes de pensées et de relations. Pour le soignant, il ne s’agit pas d’imposer, mais de négocier sans cesse, voire de contractualiser avec la personne malade surtout en cas de pathologie associée.
Approche intime de l’hypoglycémie
Au coeur d’un ouvrage passionnant intitulé La blessure et la force, Philippe Barrier nous livre notamment une analyse très personnelle du vécu de l’hypoglycémie, entre « absence » et « retour à soi »…
« Donner une arme? »
Quand un patient schizophrène chronique comme M. Frey prend à son compte son diabète, c’est une réussite qui rejaillit sur l’ensemble de sa prise en charge. L’éducation thérapeutique menée par une infirmière libérale, soutenue par une équipe de psychiatrie, devient une « arme » au service de l’autonomie du patient.
Un outil infirmier du suivi métabolique
Améliorer la qualité du suivi infirmier des patients traités par antipsychotiques atypiques, afin de dépister précocement le syndrome métabolique et ses complications, tel est l’objectif de l’outil clinique élaboré par des infirmières québécoises en santé mentale.
Les limites du modèle dominant en éducation thérapeutique
Priver les patients handicapés psychiques et diabétiques d’un accès à l’éducation thérapeutique au prétexte qu’ils sont « non éducables » n’est aujourd’hui plus acceptable !