Publications des lettres de Séraphine de Senlis

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Les lettres de Séraphine Louis, dite « De Senlis », rédigées lors de son internement, sont pour la première fois publiées, transcrites et présentées au grand public. A l’occasion de la sortie du catalogue raisonné une exposition dédiée à Séraphine est organisée du 25 mai au 31 juillet à la galerie Dina Vierny à Paris

Séraphine Louis, dite de Senlis, compte parmi les personnes célèbres internées à l’Asile de Clermont.
Ouvert en 2003, le Musée Henri Theillou a notamment pour mission de faire perdurer la mémoire de cette artiste locale en participant aux travaux de recherche la concernant, tant dans le domaine de l’écriture que dans celui du cinéma ou du théâtre.
Internée en 1932 à l’Asile, aliénée, l’artiste Séraphine refuse de peindre mais écrit quelques lettres qui ne partiront jamais. Une vingtaine d’écrits, lettres, petits mots griffonnés, enveloppes, sont ainsi restés consignés dans un carton annexe, ne sortant que pour l’intérêt de quelque thésard ou chercheur avisé.
En 2005 nous avions réservé une attention particulière à la lettre dans laquelle Séraphine exprime ses dernières volontés : inscrire sur sa tombe : « Ici repose le corps de Séraphine Louis Maillard sans rivale en attendant la résurrection bienheureuse ». « Cette plaque existe désormais au cimetière de Clermont.
La publication des lettres de Séraphine est une autre manière de lui rendre hommage. »
Docteur Olivier Boitard, président de l’A.C.A.C.H.I.C.

Séraphine Louis, dite de Senlis
Séraphine Louis est née dans un petit village de l’Oise en 1864. Femme de ménage chez les bourgeois de Senlis elle travaille à ce qu’elle appelle ses travaux noirs tous les jours de la semaine y compris le dimanche. De retour chez elle à la nuit tombée elle peint sans avoir jamais appris, sur tout ce qu’elle trouve : petits pots de crème,morceaux de carton ou de bois qu’elle ramasse.
En 1912 Wilhelm Uhde, marchand d’art allemand découvre sa peinture par hasard à Senlis. Après l’avoir fait connaître au monde international du marché de l’art,après de nombreux épisodes alternant gloire et misère il l’abandonne en 1930. La crise économique de 1929 est présente, il lui coupe les vivres ; de son côté cette femme simple, ne comprend pas et sombre dans la folie. Elle est internée en 1932à l’asile de Clermont de l’Oise, non loin de Senlis. Elle décide d’arrêter de peindre et affirme : « Ici ce n’est pas un lieu que l’on travail à l’Arts ». Elle y restera jusqu’à sa mort en 1942.
Séraphine Louis s’exprime alors par l’écriture et rédige des lettres qui ne partiront jamais. Ces lettres sont publiuées pour la première fois. Elles sont signées : Séraphine Louis-Maillard « sans rivâle (sic) ».

L’ouvrage est divisé en quatre grandes parties :
Partie 1 –
Biographie détaillée et illustrée par de nombreux documents et photographies dont certaines inédites. Analyse de l’influence de Wilhelm Uhde dans l’évolution pictural de Séraphine Louis.
Partie 2 –
La deuxième partie est consacrée à la tentative d’explication de cette pathologie qui touche Séraphine Louis vers la fin de sa vie. Une double approches cientifique est donc proposée, à la fois par des extraits de la thèse en médecine, présentée en 1964 par le Dr Marie-Amélie Ortas-Perreti et intitulée : Séraphine, Peintre Aliénée
mais aussi par le Professeur Patrick Martin-Mattera, psychanalyste de l’Ecole Freudienne, Professeur en Psychopathologie à l’Université auteur d’un essai : L’Art pour contrer la folie – Séraphine de Senlis, sans rivâle.
Partie 3 –
Le troisième partie est dédiée aux lettres de Séraphine Louis écrites pendant son internement à l’hôpital de Clermont. Ces lettres ont été transcrites par Maryline Clin responsable du Musée Henri Theillou de Clermont et Françoise Cloarec auteure d’un ouvrage : La vie rêvée de Séraphine de Senlis, publié en 2008.
Partie 4 –
Catalogue raisonné de l’oeuvre peint contenant l’ensemble des tableau répertoriés à ce jour. Pour chacun une fiche technique très détaillée et un historique complet est présenté.
La partie annexes et documents rassemblent une bibliographie, la liste des expositions, tous les renseignements techniques liés à l’oeuvre de l’artiste, ainsi que les souvenirs d’enfance d’un senlisien, le Dr H.M Gallot.


Catalogue raisonné de l’oeuvre peint de Séraphine Louis, dite de Senlis – Sous la direction de Pierre Guénégan, Prix de vente 120 €, 395 pages – En vente chez Artcurial

Le Musée Henri THEILLOU est géré par l’Association Culturelle des Amis du C.H.I. de Clermont (de l’Oise).
Le musée est situé au sein du Centre Hospitalier Isarien 2, rue des Finets – 60600 Clermont
Visite gratuite sur rendez-vous.
Contact : Maryline Clin – Vice présidente de l’A.C.A.C.H.I.C – musee.theillou@gmail.com – 06-07-22-02-05