La psychosomatique vise à dépasser la dichotomie corps/psyché qui fonde la médecine occidentale. D’origine psychanalytique, elle part de l’homme malade et de son fonctionnement psychique pour comprendre les conditions dans lesquelles se développe une pathologie somatique. Au-delà des différences d’écoles, elle propose, en plus des soins somatiques, une écoute qui tend à réveiller une vie fantasmatique endormie voire bloquée sur le mode opératoire. Repères théoriques et illustrations en psychiatrie, psychomotricité, psycho-oncologie, dermatologie…
C'est psychosomatique !
Au sommaire de ce dossier
Introduction à la psychosomatique
Par opposition au courant psychosomatique strictement médical, qui part de la notion de maladie pour en rechercher tous les facteurs étiologiques, biologiques et psychiques, le courant psychosomatique, d’origine psychanalytique, part de l’homme malade et de son fonctionnement psychique pour comprendre les conditions dans lesquelles a pu se développer une maladie somatique.
La psychosomatique intégrative
Selon la psychosomatique intégrative, le psychisme participe à toutes les maladies dans des relations complexes entre le système nerveux central, le système nerveux autonome, le système immunitaire et le système génétique.
Psychosomatique en psychiatrie
En psychiatrie, donner une place au rêve, à l’affect du patient mais aussi du soignant, modifie les termes même de la relation, permet de travailler au cœur d’une situation d’impasse, en ouvrant ainsi d’autres perspectives thérapeutiques au-delà de la séparation du psychique et du somatique.
Approche psychosomatique de l’alexithymie
L’alexithymie correspond à un fonctionnement psychique régressif ou constitutionnel qui permettrait un verrouillage d’affects face à une situation traumatisante. Son caractère de défense exposerait au risque psychosomatique en cas de débordement de l’appareil psychique.
Souffrance psychique en oncologie
La maladie cancéreuse et ses traitements induisent une réelle crise existentielle qui risque de se transformer en impasse. Une démarche psychothérapeutique psychosomatique permet d’articuler l’histoire actuelle et passée du sujet. Illustrations cliniques.
Relaxation psychosomatique et psychothérapie relationnelle
À travers deux situations cliniques, marquées l’une par la richesse de l’imaginaire et l’autre à l’inverse dépourvue de potentialité imaginative, l’auteur détaille le travail thérapeutique mené en relaxation psychosomatique.
La psychosomatique en psychomotricité
Psychosomatique et psychomotricité entretiennent des rapports étroits, comme le montre la prise en charge de Yacine, 15 ans, qui souffre de bégaiement. Un travail de relaxation psychosomatique lui permet d’explorer ses éprouvés corporels et de renouer avec son imaginaire.
Approche psychosomatique en dermatologie
En dermatologie, l’approche psychosomatique consiste à replacer la maladie dans la vie de la personne. Illustrations avec des patients souffrant de psoriasis, de pelade, de glossodynie…
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Et aussi dans ce numéro
Porter plainte contre un patient
En psychiatrie, les soignants dénoncent rarement les faits de violence dont ils sont victimes de la part de patients. Ils peuvent pourtant faire appel à la justice et être soutenus par l’établissement.
Quel avenir pour Swann ?
À 22 ans, Swann, qui souffre d’autisme, doit quitter l’hôpital de jour. Sa famille, en quête d’un semblant de « normalité » veut qu’il s’insère dans le monde du travail, malgré ses difficultés.
Douleurs chroniques et groupes de relaxation
Une recherche montre que des pratiques groupales de relaxation peuvent améliorer la qualité de vie des patients douloureux chroniques, en favorisant des réaménagements somatopsychiques, une prise d’autonomie et une resocialisation.