L’exposition au suicide, facteur de risque suicidaire pour les premiers intervenants

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Dans son travail de veille sur les ressources et recherches en matière de suicide, le site Infosuicide propose le résumé d’une recherche néozélandaise sur l’impact du suicide sur les intervenants de première ligne : pompiers, officiers de police, ambulanciers… Si une grande majorité d’entre eux y seront confrontés dans leur exercice professionnelle, peu d’études évaluent cet impact sur leur vie personnelle et professionnelle et leur propre risque de suicide. Extrait.

D’après M. Lyra, qui publie une méta-analyse dans la revue internationale PLOS ONE, se rendre sur les lieux d’un suicide présumé est l’une des situations les plus critiques et les plus traumatisantes que les premiers intervenants sont susceptibles de rencontrer dans le cadre de leur travail. « Pour les premiers intervenants, l’impact émotionnel comprend le travail émotionnel important qu’ils doivent déployer pour gérer leurs sentiments, ce qui s’est avéré être associé à une augmentation des pensées suicidaires chez les pompiers. » (…)

La recherche qui a détaillé l’impact de la participation à un événement relatif à un suicide sur les professionnels de la santé mentale a révélé qu’ils ont ressenti de la tristesse, un choc, des sentiments de blâme, de désespoir, de culpabilité, de doute de soi, de chagrin et de colère.

« Leurs réactions professionnelles allaient de la tristesse au travail et d’une sensibilisation accrue au risque de suicide à une diminution de la confiance professionnelle et à la peur de la publicité et des litiges. Ils étaient également plus susceptibles d’adresser leurs patients à des psychiatres. » (…)

Selon M. Lyra, l’exposition au suicide est un facteur de risque majeur pour le suicide, les professionnels de la santé mentale et les premiers intervenants étant eux-mêmes plus exposés au risque de suicide que la population générale. « L’une des explications du taux plus élevé de suicides dans ces professions est le niveau plus élevé de détresse psychologique liée au travail et, pour les premiers intervenants, le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) lié au travail. L’un des facteurs contribuant à cette situation pourrait être leur plus grande exposition au suicide ».

En première ligne : l’impact du suicide sur les professionnels de la santé et les premiers intervenants
d’après article « On the front line: the impact of suicide on health professionals and first responders », 5 mai, lire le résumé détaillé sur le site d’Infosuicide