Hors-série - Août 2020

Travail infirmier en psychiatrie : que reste-t-il de la clinique ?

Auteur(s) : Frédéric MOUGEOT, sociologueNbre de pages : 5
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À l’hôpital, pour concilier leur engagement clinique avec la pression gestionnaire, les infirmières « rusent ». Mais elles finissent souvent par perdre le sens de leur travail, ce qui les conduit à une souffrance. Lorsque l’usure émerge, elle doit être entendue comme un fait individuel mais surtout collectif.

Les politiques de santé liées à la nouvelle gestion publique (NGP) ont imposé des logiques gestionnaires et productivistes à l’hôpital. En psychiatrie, l’impossibilité de faire cohabiter l’injonction à « libérer les lits » et à gérer les flux de patients avec un « bon soin », lié au temps clinique et à des prises en charge individualisées, entraîne une situation « paradoxante » pour les soignants. À partir d’une recherche sociologique, l’auteur met en évidence les « ruses » des soignants pour maintenir du sens à leur pratique, et rester loyaux à leurs propres valeurs et à celles de leur métier de soin, ce qui les conduit à un épuisement professionnel. Cette souffrance au travail est ainsi à considérer comme une problématique collective.

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