Dans la pratique quotidienne avec les personnes autistes non verbales, nous sommes confrontés à des manifestations parfois violentes qui échappent à notre compréhension. Nous avons tendance à les associer à l’expression primaire de la maladie. Le suivi d’une jeune autiste qui présentait des troubles du comportement sévères nous a imposé une observation rigoureuse des variations du comportement habituel. Ainsi l’observation, l’évaluation et l’analyse ont permis de donner un sens aux comportements inadaptés, de discriminer la douleur de la « frustration » ou d’une fatigue et de mettre en place un protocole de gestion de la douleur. La pertinence de cette observation a été confirmée par une extinction des crises et une meilleure qualité du travail éducatif, ce qui confirme la nécessité de l’approche individualisée pour aboutir à des outils de travail adaptés à chaque personne.
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