La relation de soin se présente comme une attention particulière à autrui, par laquelle s’expriment l’intérêt que l’on porte à une personne et la reconnaissance de sa singularité. Cette relation soignante ne repose pas sur une technique de communication particulière. Il s’agit plutôt d’une disposition d’esprit spécifique qui s’ajuste à la réalité psychique du sujet. Le soignant s’appuie sur des savoirs expérientiels, mais aussi sur sa propre créativité. Dans un contexte où les professionnels dénoncent une perte de sens de leur pratique, comment réinvestir l’aspect relationnel des soins?
La dimension relationnelle du soin
Au sommaire de ce dossier
Comment définir la relation de soin ?
Si la relation s’impose aux professionnels des soins par la nature même de leur métier, il faut clarifier en équipe en quoi consiste une relation de soin de qualité et quels sont les facteurs qui la favorisent et la soutiennent.
L’intersubjectivité, vecteur de la relation
La relation de soin consiste à rendre féconds les moments présents partagés. Ils constituent les conditions d’un changement d’état (apaisement, valorisation, stimulation), qui reste au fondement du soin.
Mettre en acte le soin relationnel
En psychiatrie, le soin relationnel est un geste intersubjectif basé sur la volonté d’aider et les possibilités personnelles du soignant, mais aussi sur un savoir spécifique qui fonde son caractère professionnel. Repères pour la pratique clinique.
Une relation qui soigne la subjectivité
L’attention des soignants « attracte » l’investissement subjectif tumultueux des patients et attire l’expression de leurs souffrances psychiques. Repères psychodynamiques pour comprendre les mouvements qui traversent et animent la relation.
Oser la relation pour moins de violence
Faute d’une approche relationnelle authentique, les soignants sont confrontés à des passages à l’acte des patients qui déclenchent mise en chambre d’isolement et contention. Différents leviers permettent pourtant d’investir cette approche.
De la clinique avant toute chose !
Sans un lien direct avec la clinique, le management prend le risque d’amputer les soins relationnels de leurs besoins de soutien et de structures. Les compétences en management, non seulement s’appuient sur cette expertise clinique, mais y prennent racine. Repères pour soutenir un projet de soin axé sur l’approche relationnelle.
Aller vers… la relation de soin
Comment construire une relation de soin et impulser un mouvement « d’aller vers » ? La recherche en soins montre que plusieurs éléments facilitent cette dimension relationnelle des soins.
Créer les conditions de la rencontre
Raphaël, 9 ans, est hospitalisé en pédopsychiatrie après un passage à l’acte violent à l’école. Comment communiquer avec ce petit garçon psychotique enfermé dans ses troubles autistiques ? Un infirmier imagine avec l’enfant un « canal » relationnel original.
Penser l’interaction soignant-soigné
Dès 1952, l’infirmière américaine H. E. Peplau développe un modèle conceptuel centré sur la relation soignant-soigné.
Retour sur une théorie qui n’a pas pris une ride.
Peut-on enseigner les soins relationnels ?
Si les soins relationnels comportent une large part subjective, où chacun doit faire avec ce qu’il est, comment peut-on les enseigner ? Existe-t-il des modèles pédagogiques ? Analyses et suggestions d’un infirmier enseignant.
Pour en savoir plus numéro 230
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Marie et Alice, mère et grand-mère d’un jeune adulte souffrant de schizophrénie, s’engagent ensemble dans le programme de psychoéducation Profamille. Au fil des semaines, leurs propos font émerger une vision moins pessimiste de l’avenir et une amélioration de leur qualité de vie.
« Je veux faire le ramadan ! »
Mounir, 20 ans, s’obstine à pratiquer le jeûne du ramadan, alors qu’il souffre, entre autres, d’épilepsie. Les soignants tentent d’être pédagogues…