Le sens du cri du sujet dément en Ehpad
Si le cri du résident atteint de démence en institution peut d’abord être compris comme un appel, il ne faut dénier ni son contenu hostile ni les sentiments agressifs qu’il éveille chez les soignants.
Si le cri du résident atteint de démence en institution peut d’abord être compris comme un appel, il ne faut dénier ni son contenu hostile ni les sentiments agressifs qu’il éveille chez les soignants.
«À Beauséjour, tout le monde prend soin de moi… C’est pas,comme à l’hôpital !»
À 55 ans, Cécile, qui souffre de schizophrénie, est orientée vers l’Ehpad. Toujours suivie par le secteur, elle bénéficie d’un accompagnement cousu main.
Les personnes âgées vivant en institution ont un immense besoin de s’exprimer sur la mort. Cependant, pour accueillir de tels échanges, les soignants doivent eux-mêmes être (relativement) au clair avec ces sujets et bénéficier de lieux d’écoute.
L’entrée en institution reste une étape difficile pour la personne âgée, qui la plupart du temps, s’y refuse. Dans ce contexte, accepter son non-consentement, et la proximité de la mort, peut donner un prix à ce qui peut être encore vécu, et ouvrir à l’inattendu.
Quitter sa demeure, être placé, être hébergé, habiter… Réflexion sur les mots qui accompagnent
l’étape charnière de l’entrée en institution de la personne âgée et qui font écho à la place des
vieux dans notre société.
Penser l’accueil d’une personne âgée en EHPAD comme un temps nécessairement familial permet aux professionnels de sortir d’une lecture causale linéaire qui les enferme dans une croyance, celle de leur nécessaire bonne réponse à une non-demande.
Anticiper l’entrée en établissement, avec la personne concernée et ses proches, favorise l’adaptation de tous à cette vie nouvelle. Jusqu’à l’accompagnement, ce temps de l’accueil comporte plusieurs étapes, que différents outils permettent de déployer.
Comment aider une personne âgée à s’engager dans un projet de vie en établissement ? Peut-on sortir d’une représentation de la perte ? Philosophie du soin et de la rencontre pour lutter contre les représentations négatives et emprisonnantes…
Si peu de couples vivent ensemble en institution, le couple s’impose néanmoins souvent dans le soin, d’une manière plus ou moins directe. Les soignants doivent rester vigilants à ce que l’image infantile du couple parental supposé tout-puissant n’éveille leurs fantasmes d’omnipotence.
Face aux régressions sévères liées à la maladie d’Alzheimer, l’approche Snoezelen, qui s’adresse à la sensorialité du patient, permet d’établir une relation et de redonner du sens au travail du soignant.