La présence régulière d’un animal dans un lieu de soin déclenche souvent des effets positifs, parfois étonnants… Mais elle ne suffit pas pour que surviennent, « comme par magie », des bénéfices thérapeutiques. Cette médiation doit s’inscrire dans un dispositif rigoureux, pensé par des soignants formés. Les animaux viennent alors démultiplier les zones de contact entre patients et cliniciens et renouveler les schémas interactifs habituels. Repères théoriques et retours d’expérience.
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Médiation animale en psychiatrie
Au sommaire de ce dossier
Qu’appelle-t-on médiation animale ?
Il ne suffit pas de faire venir un animal auprès de patients pour que surviennent, « comme par magie », des bienfaits thérapeutiques… Un dispositif rigoureux doit être pensé, qui installe des conditions favorables au changement. Repères et définitions.
Une rencontre qui vient faire évènement
Porteurs de différences et de surprises, les animaux viennent en quelque sorte « démultiplier les zones de contacts » entre le patient et le clinicien et renouveler les schémas interactifs habituels.
Enjeux sociaux du soin par le contact animalier
L’expression « soin par le contact animalier » décrit un régime relationnel humain/animal qui place en son centre l’intrication entre la prise en compte de l’individualité, de la singularité des êtres et l’actualisation d’une bienveillance à leur égard.
Qu’est-ce que ces chiens sont venus foutre là ?
Les chiens magiques, ou formés à la psychiatrie, ça n’existe pas. Ce sont les compétences soignantes de certaines personnes qui, alliées aux dispositions naturelles de chiens équilibrés, rendent possibles des alternatives de rencontre et de support dans la vie quotidienne.
L’équithérapeute est un passeur
Soigner avec le cheval est un dispositif triangulé qui comprend a minima le patient, l’équidé et le thérapeute. Le cheval assure la fonction de portage, d’étayage et le patient y projette ses angoisses. Expérience au CHS de Sevrey.
« Je me fais beau pour Evie »
Face à la violence et aux nombreux passages à l’acte hétéro-agressifs de Stéphane, un patient schizophrène hospitalisé au long cours en chambre d’isolement, l’équipe est dans une impasse thérapeutique. Au cours de séances de cynothérapie, seule une petite chienne nommée Evie parvient à « réhumaniser » ce patient.
« Ce n’est pas l’Antoine qu’on connaît »
À 9 ans, Antoine est un petit garçon agité, provocateur, qui oscille entre suradaptation et violente opposition. Au fil d’un suivi d’équithérapie avec Émilie, infirmière, et au contact de Sirocco, un cheval vif et sensible, il s’ouvre à ses propres émotions et au contact de l’autre.
Quand le chat ronronne dans l’unité…
Tout en subtilité, Lizette, une jeune chatte, imprime sa patte sur l’ambiance d’une unité d’hospitalisation sans consentement, où elle réside. Après cinq ans, retour d’expérience sur le projet Cat’s, chat d’accompagnement thérapeutique.
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L’animal, c’est nous, moins ou plus quelque chose. Il est ainsi l’une des figures les plus manifestes et les plus mystérieuses de l’inquiétante étrangeté dont parle Freud.
Une relation privilégiée
Le temps de l’injection mensuelle d’un antipsychotique à libération prolongée peut être propice à renforcer l’alliance thérapeutique. Illustration avec Ophélie.
« Aujourd’hui, je me sens à la hauteur… »
À 24 ans, Maxence est suivi depuis 6 ans en psychiatrie pour un trouble schizo-affectif. Dans une perspective de rétablissement et de réhabilitation, il co-élabore un projet d’intervention personnalisé, structuré, basé sur un accompagnement intensif, à l’écoute de ses besoins.
L’animal à l’âme
Un ouvrage qui allie rigueur clinique, clarté du propos et sensibilité à l’espace thérapeutique ouvert par un animal.