L’insomnie est une plainte complexe et les équipes soignantes en psychiatrie s’intéressent encore trop peu à cette question. Le recours aux médicaments ne doit pas être une attitude réflexe, systématique, instantanée mais succéder à une période de diagnostic puis à un essai de rétablissement d’une hygiène correcte des rythmes du patient.
Insomnie et psychiatrie
Au sommaire de ce dossier
Le mal dormir…
L’insomnie en tant que telle est très souvent un signe, presque jamais une maladie ! Elle est surtout un problème clinique complexe, pas seulement électrique…
Fonctions et physiologie du sommeil
Si, à l’heure actuelle, il n ’existe aucune grande théorie qui puisse rendre compte de l’ensemble des phénomènes observés au cours du sommeil, on sait désormais définir un certain nombre de fonctions qui ont lieu pendant que nous dormons.
Insomnie : quelles conséquences sur la santé ?
L’insomnie est une plainte fréquente. Si les études scientifiques ne permettent pas de répondre à la question précise des conséquences de l’insomnie sur la santé, la comorbidité qui l’accompagne souligne néanmoins qu’il s’agit d’un trouble associé à une souffrance psychique importante.
Traitement médicamenteux de l’insomnie
Dans l’insomnie, le recours aux médicaments ne doit pas être une attitude réflexe, systématique, instantanée. Elle doit succéder à une période de diagnostic puis à un essai de rétablissement d’une hygiène correcte des rythmes. Ce n’est qu’après avoir constaté l’insuffisance de ces techniques physiologiques que la prescription se justifie.
Traitement non médicamenteux de l’insomnie
Il n’est pas besoin de se précipiter sur la pharmacologie pour traiter l’insomnie chronique. Les méthodes proposées dans cet article procèdent du bon sens le plus fondamental mais ne sont efficaces que si elles sont appliquées de manière rigoureuse et contrôlées et ce, tout au long de la prise en charge.
Dépression et insomnie
De nombreuses preuves montrent que le sommeil est biologiquement lié aux troubles de l’humeur. La question de la causalité se pose alors. La dépression est-elle la cause des troubles du sommeil ? Les anomalies du sommeil entraînent-elles une plus grande vulnérabilité à la dépression ? Un mécanisme pathologique commun mène- t-il soit à la dépression, soit aux troubles du sommeil, soit aux deux simultanément en fonction de divers facteurs biologiques ?
Une nouvelle hygiène du sommeil…
Dédramatiser l’insomnie, amener le patient dépressif à modifier ses pensées et ses attitudes erronées face au sommeil, l’aider à acquérir une « nouvelle hygiène » en la matière, l’accompagner tout au long de la prise en charge de son mal être, telle est la mission de l’infirmière.
Troubles bipolaires et perturbations du sommeil
Les troubles bipolaire sont accompagnés d’altérations du sommeil qui peuvent « renseigner » sur la survenue d’un épisode thymique
Schizophrénie et insomnie
Bien que peu documentées, les insomnies des patients schizophrènes sont un vrai problème clinique. Elles doivent être une préoccupation constante des équipes de soins.
Démence et insomnie
La prise en charge des troubles du sommeil apparaît comme l’un des éléments centraux du traitement des démences. Dans un domaine où les ressources thérapeutiques sont plus que réduites, les outils non pharmacologiques permettent une amélioration notable de la qualité de vie des patients déments.Quant à la formation des équipes soignantes, elle devrait permettre d’appliquer ces méthodes à l’ensemble des patients sous réserve d’obtenir les effectifs nécessaires.
Troubles anxieux et insomnie
L’insomnie et l’anxiété sont intimement liées. Elles partagent des mécanismes neurobiologiques communs et l’épidémiologie confirme leur fréquente association. Reste à bien cibler les différents types de troubles anxieux qui induisent des troubles du sommeil spécifiques.
La perturbation des habitudes de sommeil
Démarche de soins et diagnostic infirmier ne s’opposent pas nécessairement au soin. Loin d’inciter à une objectivation infirmière du patient, ils peuvent constituer une façon d’accompagner un sujet acteur de ses soins.
Le rêve veille sur le sommeil
Bien des insomnies sont au départ des tentatives de contrôle de la part de certains insomniaques : l’insomnie comme défense contre le risque du rêve. Paradoxalement, l’insomnie peut-elle être aussi un choix de l’ignorance, un choix de ne pas vouloir savoir ce qui agite le dormeur ?