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Le trouble de l’adaptation décrit le développement de symptômes émotionnels et comportementaux, en réaction à un ou plusieurs facteurs de stress, survenant au cours des trois mois ultérieurs. Si, en tant qu’entité diagnostique, il est souvent critiqué, il offre pourtant au soignant une opportunité relationnelle. Description clinique.
La prise en charge pharmacologique des troubles de l’adaptation, essentiellement basée sur les benzodiazépines, est secondaire et doit se faire avec précaution compte tenu des effets indésirables nombreux.
Aujourd’hui, l’incertitude, l’angoisse collective de la potentialité mortelle de la covid-19 et la difficile projection dans le « monde d’après » demandent de maintenir un bouclier défensif épuisant.
De nombreuses recherches se sont intéressées aux mécanismes physiologiques et psychologiques du stress. Au-delà de l’événement, le stress résulte aussi d’une interaction sujet-environnement strictement associée à sa construction mentale ou interprétation.
Face à un stress désorganisateur, le sujet enclenche différentes stratégies défensives, depuis les plus « radicales » jusqu’aux plus « adaptées ». Revue de ces mécanismes à la lumière de la pandémie de covid-19.
En psychiatrie, le patient est régulièrement jaugé sur sa capacité à « s’adapter ». Si l’adaptation est socialisante, car elle rend possible le vivre ensemble, elle peut aussi être aliénante. Quelque chose résiste… Le désir qui, lui, ne s’adapte à rien…
La nécrophilie se définit comme une attirance pour le cadavre ou plus largement le mortifère. Les actes de nécrophilie seraient une façon pathologique de faire revivre symboliquement « le mort », en injectant de la libido, de la vie, dans sa dépouille.
Pour mieux « négocier » la vie avec la pandémie, la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) propose de gagner en flexibilité psychologique et de sortir des répétitions comportementales. Elle se centre sur les émotions du présent et le langage.
Les difficultés d’adaptation peuvent être vues comme émanant d’événements de vie voire de traumatismes non résolus. Illustration avec l’histoire de Louise, 35 ans, qui souffre de plusieurs traumatismes ravivés par la crise sanitaire liée à la covid-19.
Lorsque l’on sait s’adapter, c’est-à-dire envisager ses vulnérabilités comme des forces, la peur disparaît. Illustration avec Maïka, infirmière en psychiatrie très destabilisée face à la pandémie de covid-19 et qui, grâce à l’hypnose, apprend petit à petit à composer avec l’incertitude et les doutes.