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À partir d’une recherche originale, une infirmière et un architecte proposent de revisiter l’architecture des lieux de soins psychiatriques (dont la chambre de soins intensifs…), et de considérer que cette architecture repensée peut contribuer à la performance du soin psychique. Extrait.
« De la contention involontaire au sujet se contenant » :
cette recherche-action menée au GHU Paris psychiatrie & neurosciences vise à imaginer puis réaliser des dispositifs innovants à proposer à l’usager pour lui donner le choix d’options de soin afin de se contenir seul ou avec l’aide des soignants.
Les jeunes avec déficience intellectuelle et troubles du spectre de l’autisme ou psychose accueillis en institut médico-éducatif présentent souvent des comportements auto et hétéroagressifs. Un atelier « sport de contacts » les aide à mieux comprendre leurs débordements et à s’exprimer de façon « recevable ».
Une organisation qui remet du temps soignant auprès des patients, un regard porté sur leurs ressources plutôt que leurs difficultés : à l’unité Gex du Centre psychothérapique de l’Ain, tout a changé… Retour sur des évolutions salvatrices et un réel engagement contre l’isolement et la contention.
Au CH Saint-Jean de Dieu, trois ans après la fermeture d’une chambre d’isolement, l’ambiance générale de l’unité s’est considérablement apaisée et l’alliance thérapeutique renforcée. Retour sur les étapes qui ont permis aux soignants, soutenus par l’encadrement et l’institution, d’innover.
Aucune étude n’a démontré l’efficacité des mesures d’isolement et de contention dans la gestion des troubles du comportement. La recherche insiste au contraire sur la iatrogénie de ces dispositifs et le vécu négatif des patients et des soignants. Dans ce contexte, il est essentiel de réinterroger les pratiques et d’accroître les repertoires d’alternatives à la contrainte.
Dans une dynamique de retours d’expérience, 32 équipes soignantes issues des 13 établissements de la région Auvergne Rhône-Alpes ont exploré via un audit croisé, ce qui, dans leur clinique quotidienne, contribue à réduire l’isolement et la contention.
Dans les années 1970-1990, dans certains établissements, des soignants régulaient les manifestations d’agressivité et de violence sans recourir à la contention et l’isolement. Ce « savoir y faire » semble avoir disparu. Peut-on le retrouver et si oui, comment ?
« On ne peut pas faire autrement » est un argument « classique » pour justifier l’isolement et la contention en psychiatrie. Cette pseudo-fatalité relève cependant davantage d’habitus soignants qu’il est possible de faire évoluer, à condition de parvenir à se dégager du climat sécuritaire ambiant et de renforcer
la formation clinique.
Dans la prise en charge des épisodes dépressifs caractérisés, l’eskétamine par voie nasale peut offrir une alternative intéressante. Illustration avec le parcours de soin de Marinette, la cinquantaine, qui a traversé plusieurs épisodes au cours de sa vie.