Force est de constater qu’il existe un engouement (de la part d’un certain milieu social) pour un signifiant actuel, le « burn-out parental ». Dérivé du monde de l’entreprise, elle-même adepte d’une « novlangue », il tend à dénier les effets de contexte (social, économique, politique…) au profit d’une individualisation de la responsabilité (voir aussi l’article de G. Neyrand, p. 34). À ce titre, le salarié n’est plus abusivement exploité par un système qui le broie voire un patron qui le presse au point d’en tomber malade : il est en burn-out ! Dès lors, il faut qu’il se soigne ; apprenne à « gérer son stress » ; acquière des techniques de relaxation, s’entraîne à la méditation et pratique quelques exercices de « lâcher prise » ; et avale éventuellement quelques molécules chimiques qui l’aideront à « passer un cap difficile » et… retourner au travail !
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