Il y a bientôt deux ans, le 7 janvier 2021, le livre La Familia grande de Camille Kouchner (2021), provoquait une déflagration médiatique, politique et sociétale autour de la question de l’inceste. Ainsi, dans la foulée du mouvement #metoo, émergeait le mouvement #metooincest, témoignant de l’ampleur du phénomène, tant par sa fréquence que par la gravité de ses conséquences. Les politiques se sont emparés du sujet et des discussions parlementaires se sont alors engagées, aboutissant à la loi du 21 avril 2021 (1) qui définit deux seuils d’âge, à 15 ans et 18 ans en cas d’inceste, en dessous desquels l’acte sexuel commis par un adulte sur un mineur est qualifié de crime ou de délit, évacuant la question du consentement qui ne sera plus recherché pour qualifier l’infraction (Ghozlan, 2022). De plus, le 23 mars 2021, le Gouvernement a mis en place la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise, 2), présidée par Edouard Durand, magistrat, et Nathalie Mathieu, directrice de l’association du Docteur Bru qui accueille des jeunes filles victimes d’inceste. Cette commission a pour mission de recueillir des témoignages de victimes d’inceste, de consulter les différents acteurs impliqués et d’établir des préconisations pour une meilleure prise en compte des violences sexuelles sur mineurs.
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