Suicide : le rôle majeur des associations

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Avec près de 10 000 décès par an et plus de 200 000 tentatives, les conduites suicidaires restent une préoccupation majeure en France. Face à ces chiffres préoccupants, l’Observatoire national du suicide, créé en 2013, poursuit sa réflexion pour mieux comprendre et prévenir ce fléau de santé publique. Son deuxième rapport s’attache à mettre en lumière les données et les actions de prévention, menées à un niveau national comme local, par les pouvoirs publics mais aussi par les associations, dont le rôle essentiel est reconnu. « Dès les années 1960, les associations ont pris en charge, sur le terrain, les personnes vulnérables aux conduites suicidaires et les familles endeuillées. »
– Les associations assument aujourd’hui des rôles très divers : aux côtés des actions de veille à vocation sociale, certaines mettent en place des actions d’accompagnement des personnes en risque suicidaire, de prévention et de postvention, de sensibilisation à la prévention ou au repérage du suicide (dans les établissements scolaires, les maisons de retraite, les prisons, auprès des professionnels de santé…) ou encore des actions de formation (des bénévoles, des personnels de santé, des journalistes…). D’autres proposent une prise en charge médicale ou mettent en place des services d’hébergement ou d’aide à la réinsertion. Le rapport liste les associations concernées et décrit leur dynamisme pour émettre des propositions.
– Côté recherche, le rapport fait le point sur les connaissances récentes sur les facteurs de risque et de protection du suicide et présente des recherches en cours suite à un appel à projets que l’observatoire avait initié. Il propose les dernières statistiques disponibles et un suivi des recommandations énoncées dans le premier rapport. Celles-ci sont complétées par de nouvelles perspectives et pistes de réflexion, sous forme de six nouvelles recommandations : participer à la mise en place d’une nomenclature internationale sur le suicide ; poursuivre l’amélioration du système de surveillance des suicides et tentatives de suicide ; favoriser les études sur le milieu carcéral ; développer une approche populationnelle du suicide (notamment sur les jeunes et les personnes âgées) ; développer des recherches combinant facteurs de risque (psychiatriques, socio-économiques, environnementaux et biologiques) et facteurs de protection du suicide ; Quid de la postvention ?

  • Suicide. Connaître pour prévenir : dimensions nationales, locales et associatives. 2e rapport. Observatoire national du suicide, février 2016. drees.social-sante.gouv.fr