La question du médicament au coeur de l’ETP
S’il est une question où la relation médecin patient reste très déséquilibrée, c’est sans doute celle du
médicament. Au-delà de l’observance, l’ETP engage un véritable changement de paradigme.
S’il est une question où la relation médecin patient reste très déséquilibrée, c’est sans doute celle du
médicament. Au-delà de l’observance, l’ETP engage un véritable changement de paradigme.
L’objectif de la psychoéducation n’est pas d’expliquer aux usagers ce qu’ils devraient faire mais de leur transmettre des stratégies de soin. Parmi elles, le traitement médicamenteux occupe une place importante, où le patient doit pouvoir exercer son choix libre et éclairé.
Les notions d’attitude ou de croyance des patients vis-à-vis des psychotropes apparaissent comme des variables prédictives
particulièrement pertinentes dans l’identification des comportements de mauvaise observance et dans l’orientation d’interventions psychosociales.
Les liens tressés entre observance, empowerment et autonomie expliquent combien l’observance est un processus plus qu’un objectif. Questions à Jean-Marie Revillot, cadre de santé, docteur en sciences de l’éducation, et formateur.
Le CH de Thuir propose « Vivre avec ses médicaments », un programme d’éducation thérapeutique ciblé sur le médicament en psychiatrie. Illustration avec le parcours de Madame D., sous divalproate de sodium et aux prises avec de nombreuses inquiétudes.
Interrogeant Clovis, un patient souffrant de schizophrénie bien connu du CMP, deux soignantes découvrent qu’il s’est construit une néothéorie délirante sur ses troubles à partir notamment du contenu de séances d’éducation thérapeutique du patient (ETP).
Pierre, 21 ans, souffre de schizophrénie et de troubles cognitifs et fonctionnels. Afin de garantir les meilleures chances de rétablissement, sa prise en charge combine traitement médicamenteux, psychoéducation, remédiation cognitive et entretiens infirmiers.
M. V., la trentaine, se plaint de nombreux troubles cognitifs qui impactent lourdement sa vie quotidienne. Un centre expert schizophrénie réalise un bilan neuropsychologique qui permet de préciser le diagnostic et de dégager des pistes de prises en charge.
Quels sont les bénéfices des antipsychotiques d’action prolongée? Si les dernières recommandations préconisent
leur utilisation dès le premier épisode, on constate que leur sous-utilisation est associée à un manque de connaissances et à des représentations négatives.
Si, dans les phases aiguës de la schizophrénie, l’injection d’antipsychotique représente une capitulation, le sujet qui se rétablit apprend à en faire un outil de routine au service de la reconstruction de soi et de lutte pour la normalité.