En juin 2003, à Montpellier, se tenaient les Etats Généraux de la Psychiatrie : 3 jours de débats et de réflexions pour alerter les pouvoirs publics et l’opinion sur la crise grave que traverserait la psychiatrie. Ces Etats Généraux ont été structurés en quatre thématiques dont celle de « L’homme et la folie » que nous reprenons aujourd’hui dans ce dossier. « La folie est le noyau de l’être humain » disait François Tosquelles, un noyau autour duquel nous vous invitons à graviter.
L'homme et la folie
Au sommaire de ce dossier
La folie, entre opacité et transparence
La folie est à ce point inhérente au phénomène humain qu’aucun des aspects auxquels on voudrait la réduire ne saurait s’en abstraire. Comme l’a écrit Pascal, « les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie de n’être pas fou ». Peut-être est-ce la vocation de la psychiatrie d’en témoigner. « La folie est le noyau de l’être humain », écrivait François Tosquelles.
De la folie, du normal et du pathologique
Il apparaît impossible de réfléchir autour de la maladie mentale, de son traitement et des informations à apporter au patient et à son entourage, sans prendre en compte la stigmatisation de celui qui en souffre et de ceux qui l’accompagnent. La déstigmatisation est l’affaire de tous: des politiques, des acteurs sociaux et de chaque soignant, quel que soit son lieu d’exercice, sans oublier les étudiants en soins infirmiers.
Médicaliser la folie : une illusion en psychiatrie ?
La psychiatrie qui ne prend pas en compte le psychisme mais uniquement les outils cognitifs qui lui permettent d’exister ou seulement les symptômes qui lui font s’exprimer, passe à côté du sujet dans tous les sens du terme. Espérons donc un retour au psychisme pour que la psychiatrie ne s’avère pas avoir été une illusion sans autre avenir que l’éradication du symptôme ou le conditionnement de la déviance par rapport à la norme sociale.
A comme Amour…
Les mots du soin. Extrait de l’Abécédaire, regards soignant sur la psychiatrie
Le bateau ivre
Elle s’appelle Odile, elle a 18 ans. C’est son premier stage en psychiatrie. Je la sens toute tendue. Elle est raide de se battre pour se donner une contenance. Rester maîtresse de soi-même. Que lui a-t-on dit de la psychiatrie ? Quelles représentations de la maladie mentale s’est-elle forgée au fil des échanges avec les enseignants, avec ses collègues de promotion ?
Faire, défaire et refaire la psychiatrie
Il semble que notre société soit aujourd’hui capable de s’intéresser au domaine de la folie. Cette évolution correspond aux progrès considérables réalisés depuis l’époque où la France s’est engagée courageusement dans une véritable révolution culturelle en psychiatrie, il y a quelque trente ans déjà. Mais il reste encore beaucoup à inventer.
De la peur au ventre à la relation thérapeutique
Extraits choisis de l’ouvrage de Roland Bourdais, « Parcours original d’un soignant en santé mentale».