Après la mort d’un être cher, le processus de deuil entraîne un détachement progressif du lien affectif, à l’opposé de l’oubli. Si la plupart des personnes surmontent cette épreuve, des deuils compliqués peuvent survenir. Comment le soignant, lui-même confronté à ses propres deuils, peut-il apporter son soutien ? Comment les patients souffrant de psychose vivent-ils la perte d’un proche ? Qu’en est-il du deuil singulier des parents après la perte d’un bébé, ou de celui du jeune enfant après le décès d’un parent ? Dans une société où les rites mortuaires disparaissent, parler de la mort reste la meilleure façon de soutenir les personnes endeuillées.

Faire son deuil…
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Après la mort d’un être cher, le processus du deuil entraîne un détachement progressif du lien affectif, à l’opposé de l’oubli. Si la plupart des personnes surmontent cette épreuve, des deuils compliqués peuvent survenir. Comment le soignant, lui-même confronté à ses propres deuils, peut-il apporter son soutien? Comment les patients souffrant de psychose vivent-ils la perte d’un proche? Qu’en est-il du deuil singulier des parents après la perte d’un bébé, ou de celui du jeune enfant après le décès d’un parent? Dans une société où les rites mortuaires disparaissent, parler de la mort reste la meilleure façon de soutenir les personnes endeuillées.
Le processus psychique du deuil
Le deuil est un phénomène de détachement progressif du lien affectif, qui se produit un certain temps après la mort d’un être cher. Dans une société où les rites mortuaires disparaissent, renouer avec la parole autour de la mort reste la meilleure façon de soutenir les personnes endeuillées.
Deuil 2.0
Aujourd’hui, différentes pratiques de deuil et de travail de mémoire fleurissent sur internet. Pour autant, les réseaux sociaux et les sites de commémoration induisent-ils de nouveaux rapports à la mort ?
Le soignant et le deuil
S’il peut paraître « blindé » face à la mort, le soignant est lui aussi déséquilibré après le décès d’un proche. Dans sa pratique clinique, il doit alors se confronter à ses propres conceptions et croyances. Cas cliniques et repères théoriques.
Les rêves des personnes endeuillées
Au cours d’une psychanalyse, les personnes en deuil relatent souvent des rêves très « réalistes ». Leur puissance et les associations qu’ils font surgir constituent souvent une étape importante du processus de deuil.
«Je n’en suis pas encore là avec mon frère décédé»
Adrien, 25 ans, souffre de psychose et cumule les hospitalisations. Émerge rapidement le problème du deuil non résolu de son frère aîné. Un infirmier l’accompagne et lui permet de vivre d’autres séparations plus récentes, sortes de deuils préalables, pour enfin accéder à celui de son frère si profondément enfoui.
«J’ai tué ma mère»
« C’est un travail de deuil impossible puisque je suis la cause du décès de ma mère. » Au cours d’un suivi psychothérapique, Bruno revient sur son passage à l’acte. L’épisode psychotique délirant qu’il a vécu peut être envisagé comme une tentative de survie psychique.
Clinique du deuil périnatal
La perte d’un bébé pendant la grossesse, à la naissance ou peu de temps après, nécessite un travail de deuil singulier, encore trop souvent méconnu malgré la mobilisation croissante ces dernières années des professionnels et des associations de parents. Il s’agit alors d’accompagner les parents, pour leur permettre d’élaborer et de retrouver une créativité psychique.
Reconnaître le deuil chez le petit enfant
Plutôt que de chercher, vainement, à les protéger, on devrait reconnaître aux enfants le droit à vivre tout de la vie, y compris donc la mort, à l’unique condition de mettre des mots sur ce qu’ils vivent et de donner du sens à la vie.
Deuil n’est pas mélancolie
Pour le sujet névrosé, le deuil entraîne une douleur profonde mais l’objet se maintient, au moins au niveau du fantasme. Chez les sujets psychotiques, faute d’objet, la perte peut engendrer un délire mélancolique. retour sur la différenciation établie par Freud.
Bibliographie du numéro 235
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