Colloque organisé par le département de psychiatrie de l’IMM (institut Mutualiste Montsouris)
Le rapport INSERM de 2004 sur les psychothérapies consacrait une méthode médicale d’évaluation de leurs bénéfices. Aujourd’hui, une des lignes tenaces et irritatives de fracture, entre les psychothérapeutes, concerne précisément les critères de mesure d’efficacité : la méthodologie utilisée restant volontiers accusée de réduire le trouble mental à un symptôme objectivable et le soin à la trop simple abrasion de ce symptôme.
C’est méconnaître, pourtant, la complexité possible de ces outils d’évaluation, autant que divers résultats :
- d’abord, plutôt que de montrer une supériorité nette, il apparaît maintenant une efficacité très proche d’une technique sur l’autre (TCC, psychanalytique, systémique…).
- Cette différence d’efficacité serait, de plus, quantité négligeable comparée à l’influence du thérapeute via, en bonne partie, sa capacité à créer un lien de qualité avec le patient.
- Il ressort même que ce processus commun, l’alliance thérapeutique, serait le facteur mesurable le plus fortement corrélé à l’efficacité du traitement.
On est tenté de penser l’alliance thérapeutique relevant de qualités interpersonnelles assez imprécises : une certaine bienveillance, une bonhomie travaillée…, Différentes études éclairent cependant cette énigme qui sera celle de notre journée ; elles montrent, notamment, que l’établissement de l’alliance exige le respect du corpus théorique comme d’une certaine technicité : mais en « ni trop, ni trop peu ».
À l’heure de l’optimisation des soins, il est sans doute urgent que les différentes approches psychothérapeutiques discutent de ce qui constituerait, au fond, leur action commune.
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