À l’hôpital, les cadences accélérées ont des implications éthiques pour les professionnels, aux prises avec des situations de stress accrues et des conflits de valeurs. Immersion en services de soins dégradés…
Au cours des dernières décennies, en France, l’hôpital public a fait l’objet d’importantes réformes inspirées par le modèle du Nouveau management public (NMP) (1), dans le but d’améliorer sa gestion des ressources, de renforcer sa compétitivité face au secteur privé et d’augmenter son efficience. Ces réformes ont principalement affecté le mode de financement, avec notamment l’introduction en 2004/2005 de la tarification à l’activité (2), qui a établi un lien direct entre le volume d’activité des hôpitaux et leur financement. En conséquence, les établissements ont cherché à accroître leur productivité pour gagner davantage de financements.
En parallèle, les pôles d’activités médico-économiques, au centre des pratiques budgétaires, ont été créés par l’ordonnance du 2 mai 2005 (3) et consolidés par la loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST) (4) en 2009. Les médecins, responsables de ces pôles, jouent ainsi un rôle clé dans l’élaboration et la réalisation des objectifs financiers des hôpitaux.
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