De nombreuses raisons peuvent expliquer la difficulté des établissements de santé et socio-sanitaires, et des professionnels, à reconnaître et mobiliser les savoirs expérientiels des personnes concernées par une problématique de santé mentale afin d’améliorer la qualité des soins et services. Au fil de mes recherches, j’ai ainsi identifié différentes résistances à la participation des usagers et à la prise en compte de leurs expériences et savoirs et parmi elles :
– la présence d’asymétries de pouvoir entre professionnels et usagers, et notamment d’inégalités épistémiques ;
– des raisons structurelles, qui ne relèvent pas de la mauvaise volonté de gestionnaires ou d’intervenants mais sont liées, pour une bonne part, à un manque d’outils et de formation mais aussi de temps pour le faire correctement (sous-effectif chronique, travail administratif chronophage…) ;
– l’attractivité de certains modèles de participation, plus individualisés et moins conflictuels, qui sont plus faciles à mettre en oeuvre au sein des institutions publiques, mais qui ont un potentiel de transformation partiel s’ils ne sont pas contrebalancés par des contrepouvoirs associatifs et citoyens qui relaient des voix collectives. Cet article revient sur certaines de ces résistances.
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