L’ Assemblée nationale adopte à l’unanimité la proposition de loi visant à faire évoluer la formation de sage-femme

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Le 25 novembre, en cette Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’Assemblée nationale vient mettre en lumière une profession à l’importance jusqu’ici minimisée, victime d’une déconsidération sexuée car presque exclusivement féminine
.L’Assemblée nationale a ainsi adopté à l’unanimité la proposition de loi visant à faire évoluer la formation de sage-femme portée par Madame la députée Annie Chapelier au nom du groupe Agir ensemble. Communiqué.

Ce texte, d’une utilité publique indéniable, permettra de réaffirmer le caractère médical de la profession tout en améliorant les conditions d’apprentissage et d’exercice des sages-femmes tout au long de leur carrière.

La proposition de loi est ainsi composée de cinq articles majeurs pour l’évolution de la profession :
L’article 1er parachève l’intégration universitaire de la formation, précisant que celle-ci doit se faire prioritairement via une UFR de Santé ou, à défaut, au sein de l’une des composantes des universités.
L’article 1er bis consacre le statut de maître de stage universitaire afin de permettre notamment le développement des stages en ambulatoire, en libéral ou encore une maison de naissance.
– L’article 2 comprend une révision de l’ensemble de la formation, des premier et deuxième cycles, ainsi que la mise en place d’un troisième cycle d’études, sous la forme d’une 6ème année d’études.
L’article 3 prévoit, par un statut ad hoc, la possibilité pour l’ensemble des sages-femmes enseignantes-chercheuses de concilier leur exercice clinique avec l’enseignement et la recherche, qu’elles travaillent à l’hôpital public, dans des établissements privés ou en ambulatoire.
L’article 4 vise à reconnaître l’activité de sage-femme comme une activité de pratique médicale au sein des nomenclatures NAF et PCS de l’INSEE, qui classent les sages-femmes avec les infirmières ou en catégorie de « professions intermédiaires » depuis 1982.

Ce texte, à l’impact national, a su fédérer pour que nous puissions collectivement défendre avec fierté les 23 400 sages-femmes qui, chaque année, prennent en charge quelques 750 000 femmes qui accouchent. Un texte nécessaire à la profession, utile pour la santé des femmes et symbolique de l’hôpital de demain que nous souhaitons construire.

Ecouter Annie Chapelier sur France Bleu Gard-Lozère :
« Les sages-femmes nous font naître il faut les reconnaître »