Ségur de la santé, un an après : bilan et perspectives

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Le ministère des Solidarités et de la Santé présente le bilan des transformations engagées un an après le Ségur de la santé. 75% des mesures sont déjà réalisées ou en cours de déploiement, et « l’an II » sera celui de « la transformation en profondeur du système de santé, par les acteurs de la santé eux-mêmes, dans les territoires et les hôpitaux ». A noter que l’accélération de la feuille de route santé mentale et psychiatrie figure parmi les axes de transformation prioritaires. Extraits du dossier de presse.

L’An I du Ségur a permis une production et des traductions concrètes sans précédent, tout en conservant la volonté de faire bouger les lignes et de tenir les engagements. Après 12 mois, 75 % des mesures du Ségur de la santé sont déjà réalisées ou en cours de déploiement. L’effet de ces mesures est déjà là pour certaines : les revalorisations salariales, l’évolution des statuts, des compétences, les moyens pour l’investissement, les lits à la demande…

Pour d’autres mesures, le travail administratif (publication des textes législatifs, réglementaires, délégation des crédits…) est réalisé, mais les transformations doivent maintenant être menées par les acteurs de la santé : engagement collectif à l’hôpital, amélioration du fonctionnement interne et de la gouvernance des hôpitaux, développement de l’exercice coordonné, déploiement des hôpitaux de proximité, télésanté, développement de l’offre santé mentale…

L’An II du Ségur sera donc celui de la transformation en profondeur du système de santé, par les acteurs de la santé eux-mêmes, dans les territoires, dans les hôpitaux.

• L’ARS, pilote dans sa région

L’An II sera marqué par une déconcentration du pilotage du Ségur : l’ARS assure le pilotage du Ségur dans sa région, pour mener et accompagner les acteurs à opérer les transformations. La méthode Ségur sera poursuivie et amplifiée: co-construction, responsabilité collective des acteurs de santé, décloisonnement, territorialité, volonté de faire bouger les lignes dans l’intérêt du système de santé que nous offrons aux Français.

• Les axes prioritaires

– L’accélération de la feuille de route santé mentale et psychiatrie insufflée au travers du Ségur de la santé avec des réponses apportées à la population dans le contexte de crise sanitaire que nous traversons. Le déploiement de mesures de soutien psychologique à la population et aux professionnels de la psychiatrie se poursuivra.

—Mise en œuvre des nouveaux leviers sur l’organisation du temps de travail et l’engagement collectif.

—La qualité de vie au travail des professionnels de santé, notamment des personnels hospitaliers. C’est une nécessité compte tenu de la situation et de l’engagement du personnel hospitalier face à la pandémie de la COVID durant de longs mois. Un plan QVT ambitieux, déconcentré et opérationnel sera présenté à la rentrée.

—Le déploiement des projets médicaux de territoire pour les projets d’investissement, nécessaire pour structurer une offre de soins transversale, cohérente et pertinente sur le territoire.

—L’amélioration du fonctionnement interne, du management et de la gouvernance dans chacun des hôpitaux. L’An I du Ségur a permis de construire tous les outils, il faut désormais capitaliser sur les bonnes pratiques mises en place durant la crise COVID, et que chaque établissement de santé lance une démarche collective pour effectuer ce changement à l’intérieur de chaque hôpital et axer les priorités managériales sur la qualité des soins et la qualité de vie au travail.

—Le développement de l’exercice coordonné, véritable révolution de l’organisation des soins de ville. Les ARS aideront les initiatives à se structurer pour que les CPTS, les MSP, les centres de santé maillent désormais le territoire et permet une bonne articulation avec l’ensemble des pans de l’offre de soins.

—Le déploiement des outils numérique pour une meilleure coordination des parcours: messageries sécurisées, DMP ergonomiques, espace numérique Santé pour chaque Français,etc. L’An I a permis de poser les fondamentaux pour permettre l’interopérabilité, la réversibilité, la modernisation des outils numériques. L’An II verra la concrétisation de ce travail dans la vie du parcours de soins, pour les patients et pour les professionnels.

 Le Ségur de la santé : une ambition, une méthode, le respect des engagements Une ambition historique à l’aube de la crise sanitaire,  présentée lors du discours du président de la République à Mulhouse en  mars 2020 : "un plan massif d’investissement et de revalorisation de  l’ensemble des carrières".
• Des  accords signés le 13 juillet 2020 par le Premier ministre et le ministre  des Solidarités et de la Santé avec la majorité des syndicats  représentatifs des personnels non médicaux et des personnels médicaux de  la fonction publique hospitalière après plus de 40 heures de négociations salariales pour revaloriser les carrières et reconnaître ceux qui soignent.
• 33 engagements du Ségur de la santé  présentés par le ministre des Solidarités et de la Santé le 21 juillet  2020 après plus de 50 jours de concertation avec l’ensemble des acteurs  du système de santé, des retours d’expériences territoriaux (200  réunions et 400 contributions), un espace d’expression dématérialisé  (118 000 participants dont 32% de médecins et 11% d’infirmiers).
• Un investissement massif et inédit dans le système de santé :  9 milliards d’euros pour reconnaître les métiers et regagner des places  dans les classements internationaux, mais aussi 19 milliards d’euros  pour relancer les investissements en santé et accélérer la  transformation, notamment numérique.
• Une méthode et un regard sur la société :  la co-construction, le décloisonnement, la volonté de faire bouger les  lignes, la déconcentration et la confiance donnée aux acteurs de santé.

• Retrouver tous les chiffres et mesures : Ségur de la santé, Un an de transformations pour le système de santé. Dossier de presse, juillet 2021, site du ministère des Solidarités et de la Santé.