Maladie d’Alzheimer : l’évolution des dispositifs de prise en charge entre 2011 et 2019

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Depuis 2011, la Fondation Médéric Alzheimer mène tous les deux ans une enquête nationale qui apporte un éclairage précieux sur l’évolution des dispositifs d’accompagnement et de prise en charge. La dernière édition* 2019 présentée ici confirme le renforcement et la diversification des offres constatée les années précédentes mais souligne également certaines zones d’ombre qui attendent des solutions concrètes.

Le Plan Maladies Neuro-Dégénératives (PNMD) qui s’est achevé le 31 décembre 2019 a clos un cycle de 20 ans de politiques publiques consacrées à la maladie d’Alzheimer, faisant de la France, un des premiers pays à prendre en compte cette maladie dans sa politique de santé. Les quatre plans nationaux consacrés à la maladie d’Alzheimer et aux maladies neuro-dégénératives ont conduit à un certain nombre d’acquis : un renforcement de tous les dispositifs sur le territoire, une diversification avec la mise en place des dispositifs
MAIA (Méthode d’Action pour l’Intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’Autonomie), des plateformes d’accompagnement et de répit, le développement de la formation des professionnels, de nouvelles fonctions comme les Assistants de Soins en Gérontologie (ASG), les gestionnaires de cas…

Points positifs : renforcement, diversification et adaptation des dispositifs Alzheimer sous l’impulsion des plans nationaux

Bien que globalement il y ait eu des progrès dans la prise en charge et l’accompagnement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, il reste néanmoins certaines zones d’ombre pour lesquelles il convient de rester vigilant et de réfléchir aux solutions à apporter :
– des disparités territoriales toujours marquées ;
– un délai d’attente en augmentation, un diagnostic de plus en plus tardif ;
– un durcissement des critères d’admission des accueils de jour et des établissements d’hébergement ;
– le transport : un frein à l’accès aux soins ;
– un accompagnement de nuit inexistant ;
– un soutien aux aidants encore insuffisant ;
– la reconnaissance de la spécificité Alzheimer dans les politiques publiques ;
– les malades jeunes, les grands oubliés des dispositifs.


Un soutien aux aidants encore insuffisant : Les réponses à l’enquête 2019 montrent que la disponibilité des plateformes de répit reste limitée. 84 % d’entre elles sont ouvertes du lundi au vendredi mais seules 5 % sont ouvertes le samedi et 2 % le dimanche.

Au total, sur les 14 500 structures enquêtées : 74 % des centres mémoire ont répondu à l’enquête, 71 % des accueils de jour, 83 % des plateformes de répit, 79 % des structures d’aide aux aidants, 53 % des dispositifs MAIA et 57 % des établissements d’hébergement.

Rapport : Accompagnement et prise en charge de la maladie d’Alzheimer : évolution de l’offre de 2011 à 2019.

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