La forte dynamique du service sanitaire des étudiants en santé

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Dans un nouveau rapport intermédiaire, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) estime que le service sanitaire des étudiants en santé (SSES) (1) engendre une forte dynamique intersectorielle et multi-acteurs en région et préfigure de nouvelles pratiques de formation et d’exercices pour les professionnels de santé. Il formule 30 recommandations.

Ce rapport d’étape complète l’avis du 18 juin 2020 sur l’évaluation du service sanitaire des étudiants en santé (SSES), suite à la saisine du 30 juillet 2019.

Mesure phare du Plan priorité prévention, le SSES concerne chaque année 47 000 étudiants en médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique, kinésithérapie et soins infirmiers. Il vise à les initier à la promotion de la santé et la prévention primaire, par la réalisation d’actions participant à la politique de prévention et de lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé.

L’évaluation a porté sur les modalités de mise en œuvre, les effets sur les formations, les principaux enjeux et éléments de fragilité du dispositif.

Inscrit dans le Code de l’Éducation, le SSES induit une dynamique pédagogique forte dans les établissements d’enseignement supérieur en santé. Cependant le cadre pédagogique national et les capacités en région de formation aux méthodes d’intervention et de communication en prévention et d’accompagnement des étudiants nécessitent d’être renforcés pour garantir une formation de qualité.

L’articulation du SSES avec les programmes régionaux est peu lisible et la place allouée au SSES dans les politiques territoriales de prévention et de réduction des inégalités doit être clarifiée.

Le HCSP formule 30 recommandations, à l’intention des coordinations nationale et régionales, équipes de direction et référents pédagogiques des établissements de formation et référents des structures d’accueil.

En savoir plus : www.hcsp.fr, consulter le rapport en pdf

1) Depuis 2018, le service sanitaire fait partie de la formation initiale des futurs professionnels de santé. Ce temps de formation dédié à la prévention primaire porte sur la promotion de comportements favorables à
la santé. Il vise à la réalisation d’actions en direction d’un public cible, sur des thématiques
répondant à un besoin de prévention primaire, identifié dans les territoires. Le cadre de formation
qui est celui du service sanitaire, les enjeux liés au développement de la prévention primaire ont
conduit à ne pas orienter le service sanitaire vers les actions de dépistage mais à inclure dans les
actions réalisées, la promotion des actions de dépistage. Le service sanitaire est donc obligatoire