Des chevaux au cœur de l’hôpital

FacebookTwitterLinkedInEmail

Depuis quelques années, de nouveaux partenaires de soin à quatre pattes ont élu « écurie » au CH Saint-Jean-de-Dieu…

En 2013, dans le cadre d’un projet cofinancé par la Fondation Adrienne et Pierre Sommer, le CH Saint-Jean-de-Dieu (Lyon), qui dispose de 25 hectares d’espaces verts, a accueilli trois premiers chevaux, Nikon Toy et Griotte. Depuis 2018, deux autres les ont rejoints, Minie et Princesse. L’établissement inscrit ainsi des séances de médiation équine dans ses prises en charge, pour des patients de tout âge, avec des pathologies variées. Au fil du temps, une cinquantaine de soignants se sont formés à cette médiation, dont les objectifs sont d’améliorer la relation et la communication et de favoriser les apprentissages cognitifs et sensori-moteurs.
Au quotidien, c’est le service des espaces verts qui prend en charge les équidés, soutenu par un soigneur animalier formé à l’éthologie et référent des chevaux.

Lors des séances, les soignants disposent de l’aide technique et pédagogique d’Equi-Liance (2), une association d’application, de formation et de recherche en médiation équine. Patricia Faure, docteur en psychologie cognitive, y a développé le modèle Apache (Activités psychothérapiques associant le cheval), qui a permis de théoriser et formaliser ces pratiques. Ce modèle s’appuie sur un dispositif d’interactions libres ayant pour cibles, du fait des caractéristiques du cheval, l’intelligence émotionnelle, l’intelligence sociale et le sentiment d’auto-efficacité.
Cette thérapie active, ancrée dans le présent, utilise préférentiellement les outils des Thérapies cognitives et comportementales (TCC). Il est cependant possible de proposer d’autres approches. Elles sont alors définies dans le cadre du projet de soin du patient et font l’objet d’une évaluation et d’un suivi régulier.
Aujourd’hui, c’est une file active de près de 2000 personnes qui est concernée par cette activité. On comptabilise 18 séances par semaine, de 20 minutes à 1 heure, individuelles ou en petits groupes de 4 au maximum. 10 services de l’hôpital développent des activités permanentes en médiation équine sur indications médicales. Les services avec pathologies lourdes sont les plus demandeurs.