Psychiatrie : les priorités d’Agnès Buzyn, Ministre des solidarités et de la santé

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Vendredi 9 juin, dans le cadre du colloque recherche de l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) intitulé "Prévenir la schizophrénie", la Ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzin a rappelé qu'elle était concernée "en premier lieu" par les problèmes de santé mentale. Outre l'amélioration de la prise en charge des personnes en situation de handicap, figure parmi ses priorités :

– Le renforcement des organisations territoriales en mobilisant autour d’objectifs communs l’ensemble des acteurs impliqués dans la prise en charge des patients. Il s’agit de promouvoir les droits des personnes et de lutter contre la stigmatisation et les déterminants sociaux et environnementaux de la maladie mentale. Mais il s’agit en premier lieu d’organiser le repérage précoce des troubles psychiques et d’organiser des parcours de santé sans rupture et des parcours de vie de qualité. La Ministre précise que "le renforcement de l’échelon territorial n’est pas contradictoire avec les actions que nous avons à mener au niveau national : renforcer l’attractivité de certaines filières, comme la pédopsychiatrie, améliorer la complémentarité entre professionnels de santé ou renforcer la formation des intervenants de première ligne, professionnels de santé ou intervenants dans les secteurs de l’enfance ou de l’éducation".

– La gradation des prises en charge avec l'identication et la reconnaissance des centres de référence qui puissent venir en appui des prises en charge de premier recours. Agnès Buzyn précise que " Des structures expertes, comme les centres de référence, constituent une réponse : ce sont des recours pour les situations complexes et des outils pour créer et diffuser des connaissances nouvelles. Leur place est déjà reconnue, notamment à travers le financement de plusieurs centres, dont certains sont dédiés à la schizophrénie. Ces structures, et le renforcement de l’organisation territoriale, doivent nous permettre de diminuer le délai entre les premiers symptômes et la pose d’un diagnostic. On estime aujourd’hui que, dans le cas de la schizophrénie, ce délai est de près de 5 ans. C’est beaucoup trop".

La promotion de la recherche en psychiatrie et en santé mentale, dans toutes ses composantes. La ministre a rappelé à cette occasion "l’écart qui existe entre ce que représente la psychiatrie dans les dépenses de santé et ce qu’elle représente dans le financement de la recherche. Les enjeux sont pourtant grands. La recherche, notamment, doit nous permettre d’améliorer notre compréhension des mécanismes biologiques et du rôle de l’environnement dans la survenue des maladies. J’attacherai également une grande importance à la recherche en santé publique, qu’il s’agisse d’épidémiologie ou de recherche en organisation. C’est la voie que nous devons suivre pour augmenter le nombre de patients en rémission durable – un tiers d’entre eux aujourd’hui – et pour atténuer les effets de la maladie chez les autres".