Des dérives sectaires high-tech

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En 2013, la santé reste en tête des saisines enregistrées par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), avec 39 % des 2 391 saisines, d'après le rapport 2013/2014 de l'institution remis au Premier ministre, qui constate : « Le nombre croissant de pseudo-praticiens, de méthodes thérapeutiques illusoires proposées, de dérives thérapeutiques dues à des pratiques commerciales trompeuses et de formations débouchant sur des qualifications non reconnues par l’État inquiète les pouvoirs publics. Les thérapies complémentaires sont en plein essor, tant au plan de l’offre que de la demande de la part des patients. Or il est de plus en plus fréquent de constater que les promesses et les recettes de guérison, de bien-être et de développement personnel peuvent être au cœur de pratiques dangereuses pour la santé. » Ce rapport met aussi en évidence l’usage d’Internet comme vecteur de propagation de pensées extrêmes et de « complotage ». Ainsi une étude approfondie montre la résurgence des mouvances New Age sur les sites et les blogs et l’appropriation des technologies modernes par les promoteurs de croyances ésotériques.
Face à ces dérives, prévention et formation des professionnels s’imposent. Depuis avril 2014, la Miviludes a assuré la formation de plus de 1 500 fonctionnaires chargés de suivre les familles touchées par une radicalisation.