Zoom sur les Groupes d’entraide mutuelle

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Malgré un financement stagnant, les Groupes d’entraide mutuelle (GEM) s’affirment sur le territoire, d’après le bilan de l’année 2013 dressé par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), qui finance et assure leur suivi depuis 2011. Conçus pour être des dispositifs de prévention et de compensation de la restriction de la participation à la vie sociale, leur philosophie repose sur la « pair aidance ». Il existe actuellement 373 GEM en activité, dont 333 dédiés aux personnes présentant des troubles psychiques, et 40 aux personnes cérébrolésées.
Leur fréquentation est en augmentation, avec en moyenne 68,4?personnes par GEM (25 524 pour la totalité des structures), soit 4 % de plus qu’en 2012 et 14 % de plus qu’en 2009. 38 % des usagers s’y rendent plusieurs par semaine. Par ailleurs, outre les usagers, 16 personnes en moyenne (amis, famille proche) participent de manière régulière aux activités des GEM (contre 13 personnes en 2012 soit une augmentation de 23 %). Les GEM ont embauché davantage d’animateurs : « Plus de 4 GEM sur 5 ont deux animateurs salariés ou plus ».
Face à ces évolutions « significatives » de l’activité, la CNSA s’interroge sur la capacité des structures à absorber les augmentations régulières liées aux salaires et à l’augmentation du coût de la vie, dont les loyers. Le financement des GEM atteint un total de 27 millions d’euros en 2013, avec un montant aux structures qui n’a que peu évolué depuis 2009. Le financement moyen d’un GEM stagne ainsi depuis 2011 à 72 273 euros, somme inférieure au plafond autorisé de 75 000 euros. Alors que 90 % des fonds des GEM émanent des Agence régionales de santé (ARS), la CNAS pointe des disparités de ressources sur le territoire.
Dans son bilan, la CNSA indique enfin que le Comité interministériel du handicap a acté en 2013 l’importance des GEM en inscrivant dans ses mesures deux chantiers :
– la réunion d’un groupe de travail rassemblant les différents acteurs institutionnels et associatifs pour clarifier les rôles des différents intervenants auprès des GEM et envisager une réécriture du cahier des charges de 2011.
– l’évaluation des GEM concernant leur impact sur les usagers.

  •  Bilan d’activité des Groupes d’entraide mutuelle, année 2013, CNSA, octobre 2014 (mise en ligne 27 fév. 2015), www.cnsa.fr