La HAS s’engage en psychiatrie

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Saisie sur plusieurs thèmes de santé mentale par le ministère de la Santé, la Haute autorité de santé (HAS) va consacrer des travaux aux champs de la psychiatrie et de la santé mentale.

Le suivi de ces travaux est assuré par un comité regroupant les institutions, les professionnels et les usagers et présidé par le psychiatre Yvan Halimi, ex-président de la conférence des présidents de Commission médicale d’établissements (CME) de CHS. La HAS a identifié trois axes pour les années à venir et pour chacun, fixé des objectifs correspondant à des leviers d’amélioration de la qualité des prises en charge. Ces trois priorités sont :
– la prise en charge de la dépression. Les travaux de la HAS ciblent le repérage des épisodes dépressifs et des troubles bipolaires, l’adéquation des traitements, médicamenteux et non-médicamenteux, ainsi que le renforcement du suivi des patients. Il s’agira en particulier de soutenir la mise en place d’une meilleure articulation entre psychiatres et généralistes, en « première ligne » dans la prise en charge de la dépression.
– les parcours des personnes en situation de handicap psychique. Il s’agit de promouvoir la coopération entre les différents acteurs (champs sanitaire, médico-social, social, éducatif, de la réinsertion professionnelle) afin d’éviter les ruptures dans les parcours de soins des personnes handicapées psychiques. Un premier travail sur les certificats destinés aux Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), mené avec la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) offrira des réponses pratiques aux professionnels de santé.
– les droits et la sécurité en psychiatrie. Un premier projet sur la prévention et la prise en charge des moments de violence dans l’évolution clinique des patients en hospitalisation psychiatrique sera réalisé. D’autres travaux sont prévus sur les soins sans consentement.

Pour chacun de ces axes, la HAS ambitionne de diffuser et évaluer les bonnes pratiques en s’appuyant sur le travail des équipes pluriprofessionnelles, le décloisonnement des champs d’intervention ainsi que sur la promotion des droits et de la place des patients et la reconnaissance du rôle et des attentes des aidants.