Soins psychiatriques : la France à la traîne ?

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La prise en charge des troubles psychiques, qui concernent un individu sur quatre en Europe, est devenue une priorité des politiques de santé après l’impulsion donnée en 2005 par le plan d’action en santé mentale en Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce plan encourage un meilleur équilibre entre prise en charge ambulatoire et hospitalière et le développement des services de proximité. Depuis les années 1970, la plupart des pays européens sont passés d’une prise en charge dans de grandes institutions à l’intégration du patient dans son environnement à l’aide de soins et de services de proximité. Après avoir montré comment le processus de désinstitutionnalisation des soins psychiatriques s’est opéré à des vitesses et modalités distinctes en Allemagne, Angleterre, France et Italie, sont étudiés l’offre de services, les structures et modes de prise en charge actuels dans ces quatre pays.
Ces premiers éléments de comparaison mettent en évidence, outre la difficulté de disposer de données de qualité comparables entre les pays, l’inégal achèvement des politiques de désinstitutionnalisation psychiatrique. Ils pointent également le retard de la France en matière d’intégration de la psychiatrie à l’hôpital général, mais aussi de développement des structures et services d’accompagnement des personnes à l’extérieur de l’hôpital.