Troubles de la mémoire, de la motricité, de l’attention, du langage… les déficits cognitifs, véritables « handicaps », sont aujourd’hui considérés comme le cœur même de la schizophrénie. La prise en charge cognitive du patient schizophrène, cohérente avec les autres traitements (médicamentaux, psychothérapique et social), vise à accroître son adaptation à la vie, son autonomie, sa qualité de vie et celles de ses proches, son insertion sociale et professionnelle.
Schizophrénie et troubles cognitifs
Au sommaire de ce dossier
La schizophrénie, une maladie de la cognition
Depuis une quinzaine d’années, des recherches pluridisciplinaires associant psychiatres et spécialistes des sciences cognitives se sont mises en place pour mieux comprendre les maladies psychiatriques, et tout particulièrement la schizophrénie. Nous nous proposons d’en décrire les principaux acquis et d’évoquer les perspectives qu’elles ouvrent.
Désorganisation et psychoréorganisation dans la schizophrénie
La désorganisation est une dimension fondamentale du tableau schizophrénique. Les psychotropes, la psychanalyse, les thérapies systémiques et cognitivo-comportementales, les soins infirmiers, l’accompagnement social, l’information du patient contribuent tous, à leur manière, à la psychoréorganisation d’un sujet désorganisé.
Cognition et motivation chez le sujet âgé schizophrène
Il peut être pédagogique de comparer la sémiologie des schizophrénies tardives à celles des troubles psychotiques présents dans la maladie d’Alzheimer.
Perturbations émotionnelles dans la schizophrénie
On peut aujourd’hui penser que les troubles de l’interactivité émotionnelles présents chez les patients schizophrènes ne sont pas dus à un défaut d’expérience émotionnelle mais plutôt à une difficulté d’attribution de l’émotion, ou même envisager que les capacités d’empathie des patients ne soient pas altérées. Ce déficit de l’expressivité émotionnelle peut engendrer chez les patients schizophrènes de graves difficultés relationnelles à un niveau automatique de l’interaction sociale.
Approche cognitive des psychoses chroniques
Les psychiatres Olivier Chambon et Michel-Cardine ont cherché à adapter au contexte français, les techniques anglo-saxonnes de réadaptation sociale pour les patients psychotiques chroniques. Ces techniques reposent sur une approche cognitive du fonctionnement mental que ces acteurs ont plus particulièrement décrit dans trois ouvrages. Synthèse.
De la symptomatologie à la résolution de problèmes
Les personnes atteintes de schizophrénie présentent des difficultés d’adaptation et de gestion des situations problématiques de la vie quotidienne diminuant ainsi leurs capacités d’ajustement social (coping). Dans la démarche de réadaptation, il est essentiel d’offrir une approche d’intervention intégrée, comme le propose la Clinique Jeunes Adultes (CJA) de Montréal.
Composer avec le déficit
Comment prendre en compte les déficits cognitifs des patients schizophrènes dans le cadre d’un groupe psycho-éducatif afin de les aider à faire face aux différents problèmes liés à la maladie ?
Quand l’imagination nourrit le soin
Il est plus d’une façon de travailler les habiletés cognitives des patients schizophrènes. C’est l’occasion qui fait le larron… et l’imagination qui fabrique le soin ! Peu importe l’outil à qui veut bâtir une cathédrale.