28 Janvier 2022 - Nice

Corps et psyché : ruptures et continuités

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Journée annuelle organisée par le Groupe Méditerranéen de la société psychanalytique de Paris

Les travaux sur l’hystérie ont convaincu Freud de l’absence de lien direct entre la lésion biologique et la conversion somatique et, de façon plus générale, entre la lésion biologique et le symptôme psychique. Une première rupture se dévoile ici, qui pose de fait la question de la continuité entre le corps et le psychisme, alors même que cette notion de continuité s’impose dans les sciences du vivant. Les études sur le rêve notamment finissent de convaincre Freud de l’étendue et de la singularité de cette psyché caractérisée par sa qualité fondatrice d’inconsciente.

Il est alors nécessaire d’en dessiner les contours : qu’est-ce que le monde psychique, qu’est-ce que la vie psychique et comment aboutit-elle à la création d’un appareil psychique ? La nouvelle direction qu’engage la question des liens corps/psyché passe désormais par les rapports corps/inconscient.Or, les frontières du corps en place, elles, exigent de formaliser les procédés de liaisons, de mode de continuité avec le psychisme au-delà de la césure. Deux principales fonctions sont convoquées pour rendre compte de cette continuité par-delà la rupture. Il s’agit de l’«étayance» d’un côté et du processus de représentation de l’autre (la “représentance”). Leur rôle est présent de façon continue au cours de la vie, et pas seulement à son début.

Nous tenterons de mettre en avant ces deux dimensions, d’un point de vue théorique d’abord, et au travers de la clinique ensuite. La première présentation clinique sera centrée sur la question de la douleur, investie de manière différente chez deux patientes, et laissant apparaître un spectre aux extrémités duquel elle peut, à travers un travail de représentance plus ou moins accompli, tantôt véhiculer un message, du côté du sens ; tantôt consister en une tentative d’échapper à une surcharge d’excitation impossible à contenir, du côté de la quantité.

La deuxième présentation clinique, développera le travail du couple transfert – contre-transfert,  avec un patient jumeau homozygote, qui présente des pensées suicidaires dans les suites d’une maladie somatique grave en rémission. Ce patient souffre également depuis longtemps de conduites addictives à l’alcool et aux drogues.

Rens. : contact@groupemed.com, www.groupemed.com