• À 19 ans, vous découvrez que vous souffrez d’un trouble bipolaire. Comment avez-vous vécu ce moment-là ?
À l’époque, je termine une année universitaire en histoire de l’art à Poitiers, où je n’ai pas réussi à prendre mes marques. C’est une année de transition, la première hors du foyer familial. Je veux m’orienter en école d’art, si possible à Paris. Après des partiels, je m’y rends et rencontre une bande de jeunes franco-brésiliens de mon âge, fraîchement arrivés de Sao Paolo pour faire leurs études en France. Leur culture et leur rapport à la nature, à la fête et à l’amitié me fascinent. C’est une période de ma vie libre, joyeuse et sans contrainte. Je ne saurais pas dire exactement quand commence la crise. Lorsque je retourne chez ma mère, dans une petite ville, je montre une spontanéité nouvelle qui semble surprendre autour de moi. Je ressens comme des élans d’intuition, d’inspiration et une sorte de connexion avec la nature.
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