Yolande Moreau réalise un film touchant sur le handicap

FacebookTwitterLinkedInEmail

L'actrice Yolande Moreau est passée derrière la caméra. Son film, Henri, présenté à Cannes dans la Quinzaine des réalisateurs, arrive sur les écrans le 4 décembre. En avant-première, Yvette Wiltzer livre une critique de ce long-métrage qui évoque entre autres le handicap, la différence, les sentiments… 

Henri, la cinquantaine, d’origine italienne, tient avec sa femme, Rita, un petit restaurant près de Charleroi, en Belgique : « la Cantina ». Lorsque celle-ci meurt subitement, Henri reste désemparé et trouve refuge auprès de quelques copains, « piliers de comptoir », qui partagent sa passion pour les pigeons voyageurs, oiseaux très fidèles et fascinants. Les bières coulent, le temps s’écoule…

Mais, rapidement, Henri prend conscience qu’il ne peut assumer seule la gestion de son café-restaurant et, sur les conseils de sa fille, avec qui les relations sont conflictuelles, il demande l’aide d’un « Papillon Blanc » comme on appelle les résidents d’un foyer d’handicapés mentaux, proche du restaurant.

Rosette, la trentaine, fait irruption dans sa vie. Sa présence est lumineuse, elle est joyeuse, bienveillante et ne voit pas le mal. Peu à peu, elle apporte un réel réconfort, une tendresse à laquelle ne s’attendait pas cet homme résigné et alcoolique, replié sur lui-même, assez fruste, taiseux, qui sourit et parle peu.

Rosette rêve d’amour, de normalité ; elle aimerait avoir un enfant et vivre en couple comme son frère, mais psychiquement, elle reste fragile et panique dès que Henri la laisse seule.

Les dialogues sont assez rares dans ce film, plutôt visuel et axé sur l’incommunicabilité des protagonistes. Henri et Rosette ont en commun de ne pas avoir les clés pour se comporter socialement… Un film tout à la fois sensible et touchant.

A voir aussi : un extrait du film sur Daily Motion.