8 français sur 10 très attachés au principe d’accessibilité à l’hôpital

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La Fédération hospitalière de France (FHF) divulgue les résultats de son 10ème baromètre "Les français et l'hôpital". Cette enquête a été menée du 27 au 30 mars, auprès d’un échantillon de 1011 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus interrogés en face à face à domicile par le réseau d’enquêteurs TNS Sofres.

Dans ce baromètre 2013, 81% des personnes interrogées réaffirment leur attachement au principe d’accessibilité financière et géographique à l’hôpital public.

Modernisation de l'hôpital public et télémedecine

près des deux tiers (59%) sont déjà « prêts » à la télésurveillance médicale qui offre la possibilité de transmettre des analyses de laboratoire, prises de sang, imagerie, ou radiologie, interprétées par un professionnel de santé à distance. Les populations aisées (79%) et les plus jeunes (70% des 18-34 ans) y sont même très sensibles. A l’inverse, les personnes âgées paraissent plus réticentes (52% de refus).

prendre un avis complémentaire ou faire préciser des informations données par son médecin traitant, par téléphone, messagerie ou visioconférence intéresse également une majorité (53%), déjà prête à y recourir. Là encore ce projet est singulièrement valorisé par les populations aux revenus supérieurs à 3100 euros (66%) et les 25 à 34 ans (63%), tout en laissant légèrement plus perplexes les plus âgées : à partir de 65 ans, 55% ne disent « pas prêts » à répondre à cette proposition.

37% se disent prêts à obtenir un diagnostic de son médecin traitant par ces mêmes moyens : téléphone, messagerie ou visioconférence. Les populations rurales, pourtant spontanément plus confrontés à la problématique des déserts
médicaux, semblent d’ailleurs plus réservés (69% ne se disent « pas prêts » à y recourir).

Les urgences et leur engorgement (35% de l’échantillon interrogé se sont rendus aux urgences au cours des 12 derniers mois)

76% des personnes s’étant rendus aux urgences au cours de l’année, l’ont fait parce qu’aller aux urgences, c’est avoir la « garantie d’être hospitalisé en cas de besoin ». Rapprochons en effet cette donnée des 56% mettant en avant « les examens complémentaires qui peuvent être faits rapidement », là encore en cas de besoin. De prime abord, les Français associent les urgences à la sécurité d’être pris en charge « corps » et biens.

– Dans un second temps, 43% des Français affirment « ne pas savoir où trouver un médecin de garde en ville la nuit et/ou le week-end ». Pour ceux-ci, les urgences semblent considérées comme une solution de substitution aux difficultés de trouver un médecin de garde quand on en a besoin. Ceci flèche l’importance d’une amélioration de la permanence des soins comme l’une des réponses pour pallier à l’affluence aux urgences.

– Enfin, 24% des personnes interrogées s’y rendent car « on ne paie rien » aux urgences. Est-ce à comprendre que développer le tiers-payant auprès des médecins de garde en ville pourrait permettre de réorienter les flux, depuis les urgences vers d’autres parcours de soins ?

Pour répondre à ce problème de l’engorgement chronique, deux solutions soumises aux Français :
–  Les MMG où l’on peut rencontrer un médecin suscitent une forte adhésion : 81% se disent prêts à « passer d’abord par une maison de garde pour les cas les plus légers ».
– La proposition visant à « contacter systématiquement le SAMU pour une régulation téléphonique préalable permettant de prévenir de sa venue ou d’être orienté » reçoit un accueil plus partagé bien que globalement positif : ce service de redirection du SAMU convainc les deux tiers des Français (63%). Pour le dernier tiers, l’idée suscite des réserves, peut-être alimentées par l’idée que la SAMU y pratiquerait un « filtrage » plutôt qu’il réorienterait les flux.
Même si ces deux solutions à l’étude pourraient engendrer d’importants changements dans l’organisation des soins hospitaliers mais aussi, et surtout, dans la vie des Français, elles sont plutôt bien perçues par l’opinion, consciente que soulager les urgences « sous pression » – et en particulier en amont de l'arrivée à l'hôpital – devient particulièrement important (et urgent ?).

www.fhf.fr