Psychodermatologie : une consultation conjointe
Au CHRU de Brest, un partenariat psychiatrie/dermatologie propose aux patients une consultation conjointe, espace contenant d’élaboration psychique. Présentation du dispositif et vignettes cliniques.
Au CHRU de Brest, un partenariat psychiatrie/dermatologie propose aux patients une consultation conjointe, espace contenant d’élaboration psychique. Présentation du dispositif et vignettes cliniques.
La psychodermatologie objective les liens cliniques entre psychiatrie et dermatologie. Elle distingue les troubles psychiques liés aux dermatoses, les troubles psychiatriques à expression cutanée et les dermatoses dont l’évolution est influencée par des facteurs psychiques.
Les personnes atteintes d’un trouble psychique sévère souffrent souvent d’une santé globale extrêmement précaire : elles présentent de nombreuses comorbidités somatiques, sont exposées à une lourde iatrogénie et affrontent un parcours de soins jonché d’obstacles. État des lieux.
En psychiatrie, le chirurgien-dentiste est souvent confronté à un refus de soin de l’usager, dont la santé orale perçue est altérée par la maladie. La « logique du soin » permet de dépasser l’opposition entre respect de la décision du patient et nécessité de soigner.
La première étude française sur les causes de décès des personnes suivies pour des troubles psychiques sévères montre une espérance de vie fortement réduite et une mortalité prématurée quadruplée. De premiers résultats qui corroborent ceux de la littérature internationale.
La plainte somatique reste insuffisamment considérée en psychiatrie. Si elle peut renseigner sur le trouble psychique et être alors envisagée comme le médiateur de la rencontre soignant soigné, elle évoque également des pathologies somatiques. Le soignant doit donc rester à l’écoute de l’expression du patient.
Examiner finement les situations de blocage ou de ratage du processus thérapeutique en psychiatrie permet d’en repérer différents facteurs, liés au patient et/ou aux soignants, et d’en proposer une typologie
Aujourd’hui, la « prison-asile » accueille et exclut, soigne et surveille. Dans ce contexte, les imbrications entre les logiques d’assistance et de contrôle induisent des tensions morales pour les groupes professionnels qui exercent en milieu carcéral.
Pour se garder de l’arbitraire, le psychiatre expert doit s’appuyer sur la clinique et des arguments objectifs, et non pas sur des idéologies quant aux fonctions du procès et de la peine. Repères éthiques.
Les pays européens voient augmenter de façon inédite la prévalence des troubles mentaux en milieu pénitentiaire. La détention aggrave les troubles de ces populations précaires, augmente les ruptures de soin et majore le risque de récidive.