Souvent dévalorisées et opposées au « thérapeutique », les activités dites occupationnelles sont pourtant essentielles pour entrer en relation avec le patient, contenir ce qui le déborde, modifier l’ambiance de l’unité de soin… Pour sortir de cette opposition, il faut rappeler que le thérapeutique n’est pas toujours planifiable. Il surgit parfois là où on l’espère mais bien plus souvent ailleurs, dans l’informel, les interstices, à condition qu’on prête à ces moments l’attention qu’ils méritent. Repères et retours d’expériences.

Occupationnel et/ou thérapeutique ?
Au sommaire de ce dossier
« C’est de l’occupationnel… »
Les activités occupationnelles méritent mieux que le dédain qu’elles suscitent souvent. Encore considérées comme des passe-temps, elles permettent pourtant aux soignants de s’ajuster très précocement au patient et à ses besoins. Illustration avec l’histoire de Zoltan.
L’occupation au cœur de l’ergothérapie
À l’ère des pratiques de soin évaluables et fondées sur des preuves, la question des activités occupationnelles est devenue impensable. Pourtant, les ergothérapeutes ont fait de ce mot tabou le centre de leur identité. Que faire, ensemble, de ce paradoxe ? Éclaircissements.
L’occupationnel, enjeu contemporain du soin
Les dispositifs occupationnels ont toujours pour but l’émergence et la consolidation de processus de renforcement de l’estime de soi et de l’auto-identification positive. Ils sont des supports essentiels à la resocialisation, à l’autonomisation et à la remise en route du patient, ainsi (re)individué et subjectalisé, reconnu.
« C’est la recette pour sortir au plus tôt… »
À 48 ans, Stéphane Cognon a éprouvé le besoin d’écrire sur sa traversée de la maladie. Dans un extrait de son livre « Je reviens …
« Il y a du monde dont il faut s’occuper… »
Lors de leur pause déjeuner, les soignants du CMP évoquent les moments partagés avec « leurs » patients. Comment qualifier ce qui ne s’inscrit pas nécessairement dans un projet thérapeutique mais relève incontestablement de la sollicitude ?
La P’tite Cafète, portes grandes ouvertes
Au sein de l’hôpital de Niort, la P’tite Cafète est un lieu ouvert à tous, où l’accueil inconditionnel et la tolérance prévalent. Un infirmier nous invite dans ce lieu hors-norme, carrefour des chemins perdus, refuge des insensés, où des soignants bichonnent, inventent, nourrissent… Récits de quelques rencontres.
L’occupationnel au service du rétablissement
Si, au cours du rétablissement, il faut se rétablir cliniquement, la confrontation avec la réalité (re)trouvée reste difficile. Les activités occupationnelles constituent alors un appui solide. Expérience d’une paire praticienne en santé mentale…
Les activités, formidable outil thérapeutique
Dans le contexte de crise de la psychiatrie, la défense des activités est une priorité ! L’exemple du jeu d’échecs illustre bien les multiples bénéfices thérapeutiques et l’innocuité de telles propositions décriées car « occupationnelles »…
« Pour en savoir plus », bibliographie du dossier n°293
Chaque mois, le réseau documentaire en santé mentale, Ascodocpsy, propose des éléments de bibliographie en lien avec le thème du dossier : Occupationnel et/ou thérapeutique ?
Et aussi dans ce numéro
Citoyenneté organisationnelle : repères
En quoi consistent les comportements de citoyenneté organisationnelle au travail ? Comment les définir et les favoriser ? Quels intérêts mais aussi quelles limites ? …
Actualité jurisprudentielle des soins psychiatriques sans consentement
Dans quelques décisions récentes, la Cour de cassation apporte des précisions sur le régime des mesures de soins sans consentement et sur les conditions d’intervention du juge saisi pour en contrôler la légalité.
Rencontrer le patient sourd en psychiatrie
L’équipe Psy’surdités s’attache non seulement à identifier une symptomatologie chez des patients sourds et malentendants, mais aussi à l’appréhender et la comprendre avec ce que donnent à voir l’expression corporelle, l’iconicité et tous les paramètres de la langue des signes. Illustration avec l’histoire de Gabrielle, qui consulte pour des troubles dépressifs.
« Rejoindre mon père… »
À 22 ans, Karen a perdu son père d’un cancer. Cet événement traumatique a marqué toute la famille, et la jeune femme conserve une forte culpabilité de ne pas avoir été assez présente.
Activités thérapeutiques à médiation
Cet ouvrage offre un panorama complet des activités thérapeutiques à médiation utilisées en psychiatrie et animées par les infirmiers.