
Acheter un article

Hospitalisé en psychiatrie pour des angoisses massives, Tristan, 54 ans, se replie dans sa chambre et ne se déplace qu’avec lenteur et mollesse. Une prise en charge psychocorporelle lui permet de réinvestir son corps, de retrouver des appuis solides et une mobilité qui vont l’aider à se reconstruire psychiquement.
Près de la moitié des patients bipolaires souffrent également d’une addiction. Cette lourde association aggrave le pronostic et complique considérablement la prise en charge. Le point sur…
Comment mettre en oeuvre une démarche diagnostique pour repérer les patients souffrant simultanément d’un trouble bipolaire et d’addictions ? Ce dépistage doit comprendre une anamnèse minutieuse et des observations cliniques répétées.
Les théories neurobiologiques de l’addiction permettent de modéliser les perturbations associées aux différentes étapes du développement et de l’évolution des addictions. La compréhension des mécanismes doit être intégrée dans le contexte de vie
d’un individu, et orienter la clinique.
Parmi les addictions, le tabagisme constitue un problème particulièrement saillant chez les patients bipolaires. Des outils
d’évaluation existent, qui peuvent permettre une orientation thérapeutique adaptée.
Une équipe de secteur s’appuie sur l’approche motivationnelle pour aider Pascal, un patient bipolaire qui souffre également d’addictions multiples, à s’engager dans un réel processus de soins.
Une équipe soignante a élaboré un programme d’Éducation thérapeutique du patient (ETP) original pour des patients
psychotiques présentant une comorbidité addictive. Associant les deux problématiques, il repose notamment sur un dispositif vidéo qui permet un travail sur l’image de soi.
L’isolement reste une mesure de sécurité parfois nécessaire en psychiatrie, pour mettre à l’écart des sujets perçus comme dangereux ou trop vulnérables. Mais sa nature n’est pas thérapeutique et cette décision peut vite être contre-productive pour le soin. Repères pour penser des pratiques d’isolement et de contention « en dernier recours ».
Plaidoyer pour un retour à une clinique du sujet qui prenne en compte la capacité contenante de l’équipe et de l’institution, et permette ainsi d’éradiquer la contention et de limiter l’isolement.
Association militante, le Cercle de réflexion et de propositions sur la psychiatrie (CRPA) défend les droits des personnes hospitalisées sans consentement. Elle dénonce le fait qu’il suffit aux soignants d’affirmer avoir utilisé l’isolement et la contention « en dernier recours » pour que cette donnée soit crédible.