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Les problèmes de santé physique des personnes souffrant de troubles psychiques restent mal détectés et suivis. Plutôt que de tenter d’organiser des soins somatiques dans leurs services, les professionnels de la santé mentale doivent collaborer davantage avec le système existant et soutenir l’accès des usagers aux soins primaires.
Méthode structurée d’entraide, le codéveloppement managérial consiste à réfléchir en groupe à une situation-problème, soumise par un « client » à ses pairs « consultants » afin d’élaborer des pistes d’action. Nouvelle mode managériale ou opportunité pour les hôpitaux ?
À l’hôpital, pour concilier leur engagement clinique avec la pression gestionnaire, les infirmières « rusent ». Mais elles finissent souvent par perdre le sens de leur travail, ce qui les conduit à une souffrance. Lorsque l’usure émerge, elle doit être entendue comme un fait individuel mais surtout collectif.
Le dévoilement de soi, défini comme les comportements ou les verbalisations qui révèlent une information personnelle du clinicien au patient, rend opérationnelle la notion d’authenticité. Utilisé à bon escient, ce partage d’expériences permet de rééquilibrer les places dans la relation thérapeutique.
Le Programme émotions positives pour la schizophrénie (PEPS) requiert l’implication des soignants sur le plan personnel et nécessite un usage subtil du dévoilement de soi. Illustration avec l’analyse d’une séquence où l’animatrice utilise délibérément ce procédé.
Sandor Ferenczi est à l’origine de l’autodévoilement du psychanalyste. Un retour aux sources de cette notion controversée éclaire sur les considérations éthiques à prendre en compte au moment de faire don de « quelque chose de soi ».
Lorsque le soignant partage sa passion pour les animaux au cours de séances de médiation animale, ce dévoilement peut poser les premières bases d’une rencontre authentique et sincère. Illustrations cliniques.
En ce début de déconfinement post Covid-19, un infirmier retrouve Stavro, un patient psychotique dont il est le référent de longue date. Il le rassure sur sa peur de « replonger dans ses délires » en partageant avec lui son propre ressenti de l’épidémie.
Dans les séances de Gestalt-thérapie, le thérapeute prend appui sur l’expérience vécue dans la relation partagée avec le patient. Il ne s’agit pas de le « réparer » mais de l’aider à porter son existence. Illustration avec Xavier, qui « manque d’air »…
Proscrit par l’institution, le dévoilement de soi du clinicien renvoie à une image altérée de la relation de soin. Pourtant, c’est ce que le soignant mobilise de lui-même avec le patient qui permet à ce dernier de progresser.