La systémie au service de l’entretien
Les auteurs apportent ici leur expérience de pratiques familiales et socio-systémiques en psychiatrie avec l’appui essentiel de « l’entretien infirmier ». C’est à la fois une technique de soins en complémentarité avec d’autres intervenants, et l’exploration des projets latents chez ces patients, leurs familles et leurs univers sociaux.
Conduire un entretien
L’entretien peut être considéré comme l’expression par excellence de la communication. Lors de l’entretien, les deux interlocuteurs sont en interaction permanente et les comportements et attitudes de l’un influent sur ceux de l’autre. L’entretien ne constitue pas seulement un espace où il y a des échanges de messages mais il contribue à l’élaboration de liens, d’une relation.
Le focusing dans la relation d’aide
Par le focusing, nous sommes amenés à changer, mais nous apprenons en même temps quelque chose sur notre propre manière de changer en retrouvant, en nous-mêmes, nos repères vitaux.
La supervision
Tout comme le rêve que raconte le sujet n’est jamais le rêve réel, mais un rêve « reconstruit », l’entretien supervisé n’est jamais l’entretien réel mais un entretien « reconstruit ». Ce texte, destiné à l’origine aux psychologues, est transposable à la pratique de l’entretien infirmier.
Un peu docteur, psychologue, assistante sociale…
Françoise avait compris qu’elle devait parler à l’infirmière et qu’ensuite tout irait mieux pour elle, parler lui ferait du bien. Mais parler de quoi, à qui, et pourquoi ?
Se former à l’entretien par l’entretien
L’entretien infirmier est un voyage et comme tous les voyages on n’y rencontre d’abord que soi. Il faut accomplir un réel effort pour y découvrir l’autre. Un autre, tellement proche et tellement différent. On se forme à l’entretien par l’écoute, avec tout ce que les patients nous confient, avec tout ce qu’ils élaborent, avec la confiance dont ils nous honorent.
Les entretiens fréquents et de courte durée
Pédagogue, psychothérapeute et consultant, Jacques Chalifour est professeur titulaire à l’Ecole des Sciences Infirmières de l’Université Laval, au Canada. Il s’intéresse depuis plus de vingt ans à la relation d’aide et nous propose, pour concilier écoute du patient et manque de temps, une étude de cas autour d’un entretien utilisable dans tous les services.
« Qui des deux est fou, moi ou le reste des gens ? »
Monsieur Nyl est un homme de 34 ans, marié, employé supérieur, instruit, compétent dans sa branche, mais néanmoins incapable d’obtenir des promotions – et, de ce fait, changeant de situations tous les deux ou trois ans. Il est également incapable de se faire, ou de garder des amis, et d’entretenir de bonnes relations avec la famille de sa femme. En ses propres termes, il est allé consulter Carl Rogers « pour chercher à comprendre qui des deux est fou, moi ou le reste des gens ».
Influence des théories sur la conduite de l’entretien
Qu’il le veuille ou non, dans le cadre de l’entretien infirmier, chacun se réfère à une théorie minimale de soin qui influence, évidemment, la conduite de cet entretien. Pour aborder la personne dans toute sa dimension, on ne peut ignorer ce que chacune de ces théories nous apprend sur ce qui fera sens dans la relation mais aussi sur nous-même.
La schizophrénie, une maladie de la cognition
Depuis une quinzaine d’années, des recherches pluridisciplinaires associant psychiatres et spécialistes des sciences cognitives se sont mises en place pour mieux comprendre les maladies psychiatriques, et tout particulièrement la schizophrénie. Nous nous proposons d’en décrire les principaux acquis et d’évoquer les perspectives qu’elles ouvrent.