Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental dont la prévalence est élevée chez l’enfant, atteignant jusqu’à 7 % en population générale (Cortese et al., 2023). 30 à 50 % de ces formes persistent à l’âge adulte, où la prévalence atteint 2,5 % (Cortese et al., 2023) (voir aussi l’article de S. Weibel, p. 22). En l’absence de biomarqueur, son évaluation repose sur l’approche clinique. Cependant, et comme pour la plupart des autres troubles mentaux, la faible spécificité des symptômes pris isolément ou même combinés engendre des difficultés importantes dans cette évaluation diagnostique, en particulier chez l’adulte.
– Tout d’abord, de fréquents troubles psychiatriques comorbides s’accumulent au cours du développement et brouillent le repérage du TDAH, notamment les troubles anxieux et addictifs, retrouvés globalement chez plus de la moitié des adultes porteurs de TDAH (Therribout et al., 2024).
– Ensuite, les individus concernés mettent au point des stratégies de compensation des symptômes d’inattention et de planification qui sont souvent efficaces initialement, malgré des effets délétères sur la fatigue, le sommeil, et la régulation émotionnelle.
– Cela aboutit au troisième écueil diagnostique :
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