Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS, 2002), la santé sexuelle est « un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social relié à la sexualité. Elle ne saurait être réduite à l’absence de maladies, de dysfonctions ou d’infirmités. La santé sexuelle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences plaisantes, en toute sécurité, sans coercition, discrimination et violence. Pour réaliser la santé sexuelle et la maintenir, il faut protéger les droits sexuels de chacun. »
Au-delà de ce contexte très général, remarquons que peu de recherches ont été menées sur la sexualité des auteurs de violences sexuelles (AVS). Néanmoins, plusieurs travaux mettent en évidence l’importance d’une éducation à la sexualité (Aubut, 1998), d’une évaluation et d’une prise en charge spécifique axée sur la vie affective, amoureuse et sexuelle de ces patients. En pratique, on observe que cet angle d’intervention reste peu envisagé, en particulier lorsque les AVS sont incarcérés. Les professionnels sont réticents à aborder ces sujets intimes, et craignent souvent que cela nuise à l’alliance thérapeutique. Les représentations liées aux agresseurs sexuels renforcent les tabous.
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